Les priorités stadistes n'ont désormais qu'un seul nom, une seule signification: gagner le plus grand nombre de matches et récolter le maximum de points au-delà des considérations étroites... Avec la victoire face au Club Africain, que certains n'hésitent pas à considérer d'ailleurs comme historique, le nul contre Kasserine rassurant pour les uns, encore moins pour les autres, la pression est quelque peu tombée du côté stadiste. On envisage l'avenir et tout ce qui reste du championnat d'une manière différente, mais l'équipe n'est pas toujours à l'abri. Sa position actuelle au classement impose l'idée, et encore plus le fait évident, que le plus dur est encore à venir. On a beau se réjouir, même triompher pour certains, avec l'ouverture du stade Hédi-Enneifer, ce qui est à juste titre un acquis certain, l'on ne doit pas oublier la chose la plus importante dans le parcours actuel de l'équipe : le maintien notamment après les points et les matches perdus lamentablement lors de la phase aller. C'est à ce niveau-là que se situe aujourd'hui l'urgence de l'équipe stadiste. Les exemples sont d'ailleurs fréquents de ces équipes dont le fait d'évoluer dans leur propre terrain ne les a nullement épargné le pire. Le ST a besoin aujourd'hui de se concentrer sur l'essentiel et l'indispensable, et non pas sur ce qui est pour le moment accessoire. Les priorités stadistes n'ont désormais qu'un seul nom, une seule signification : gagner le plus grand nombre de matches et récolter le maximum de points. On ne perdrait rien si on reportait les ‘'festivités'' consacrant l'inauguration du stade à une date ultérieure. Le mérite que certains tiennent à s'approprier et à mettre en évidence ne s'éteindra pas. Ils auront tout le temps nécessaire pour s'en vanter, s'applaudir et même s'enorgueillir!... Mais la primauté reste aujourd'hui aux résultats et à l'impératif de favoriser les meilleures conditions de réussite pour les joueurs. D'autant que ces derniers n'ont pas manqué ces derniers temps de laisser entrevoir de véritables motifs de satisfaction. Et surtout d'espoir. La manière de jouer de l'équipe, le comportement et le rendement des joueurs sur le terrain ne sont plus en effet les mêmes. La volonté de redresser la barre y est certainement pour beaucoup. Mais les choix, que ce soit au niveau tactique, ou à celui du onze rentrant, y sont pour beaucoup. On retiendra cette aptitude à exprimer un jeu à la fois plaisant et efficace. On ne saura non plus ignorer l'esprit d'accomplissement et même de performance chez des joueurs qui n'hésitent pas à se surpasser et à se donner à fond. Cela serait-il suffisant? Non tant que les résultats ne suivent pas. Le Stade n'a pas en effet seulement besoin de grignoter des points, mais aussi d'enchaîner les victoires. Plus qu'un choix, c'est désormais une obligation en permanence et pour le reste du championnat. Il doit faire la différence, le break. Notamment vis-à-vis de ses adversaires directs. Il doit savoir que chaque victoire pourrait valoir six points si elle est prise à sa juste valeur face aux résultats des autres équipes qui jouent aussi leur maintien. Une nouvelle étape, une nouvelle ère, sait-on jamais? Il serait bon de positiver et surtout d'envisager l'avenir de l'équipe sous un nouvel angle. Il s'agit au fait d'un patrimoine à sauver, d'une histoire à préserver. Le Stade, ce n'est pas seulement aujourd'hui. C'est aussi et surtout hier et demain. Une seule alternative : la victoire Cet après-midi face au CAB, le ST ne pourrait avoir qu'une seule alternative : la victoire, et rien que la victoire. Kanzari optera pour les joueurs en qui il a fait confiance ces derniers temps. La même ossature, ou presque, d'une équipe certes métamorphosée, mais qui serait plus que jamais portée vers l'attaque et les dispositifs offensifs nécessaires. Des changements, il y en aura certainement, mais point de manière profonde, puisque cela se limitera au retour de Rouid, après une suspension d'un match pour somme d'avertissements. Celui de Korbi, rétabli de blessure, est également annoncé, mais pas avec la même certitude... L'espoir n'appartient qu'à ceux qui veulent y croire. Et pour rendre les choses encore plus simples, nous dirons que le Stade est à la croisée des chemins. Une situation, un constat qui ne manquent pas d'imposer un mode de comportement et une ligne de conduite d'exception. En un mot, un esprit de compétitivité plus que jamais éveillé... C'est quelque chose de très fort, où seule la vérité du terrain compte.