Le capitaine «sang et or» nous livre son secret, celui qu'il a appris au centre de formation du PSG «J'ai été formé au centre de formation du Paris Saint-Germain dès l'âge de 13 ans et c'est là que j'ai appris mon métier. La première chose qu'on m'a inculquée c'est de prendre soin de mon corps. Hygiène de vie, alimentation, donner une base de récupération à son organisme surtout qu'il est appelé à faire beaucoup d'efforts : c'est ce qui fait que plus le sportif avance dans sa carrière, plus son corps se bonifie et ne décline pas, car il a l'habitude de travailler correctement. C'est durant ma formation que j'ai appris à travailler mon corps en lui donnant l'alimentation qu'il faut pour qu'il puisse se régénérer. Il faut savoir, à titre d'exemple, que manger épicé enflamme les muscles. Le sommeil est aussi primordial dans la phase de récupération. Moi, déjà très jeune, mon travail était ciblé pour éviter les blessures. Dieu merci, j'ai fait beaucoup de renforcement musculaire au niveau des cuisses pour éviter les problèmes. Depuis le début de ma carrière, je n'ai pas été opéré aux genoux, car justement, il y a tout ce travail préventif qui a été fait. Il m'arrive de m'entraîner seul. Le médecin de l'équipe vous le dira, je connais mieux mon corps que quiconque. J'ai appris très jeune les bons réflexes. Il faut savoir écouter son corps. Si je dois forcer, ou au contraire lâcher, je le fais. J'ai appris au PSG que si je joue un match le samedi, le lundi est réservé à la récupération, je peux augmenter le rythme en m'entraînant deux fois par jour, mardi et mercredi, et couper complètement le jeudi. Par ailleurs, la cause de ma dernière blessure est due à l'accumulation de la charge de travail. Cela fait quatre ans que je n'ai pas eu droit au repos. Or, le repos fait partie du travail. Ça, on le sait partout dans le monde, sauf en Tunisie et en Afrique. Avec le rythme des entraînements et les conditions climatiques telle que la chaleur, on travaille normalement 11 mois l'année. Malheureusement, nous ne bénéficions pas de ce fameux mois de repos indispensable pour la récupération et la régénération. C'est une règle universelle. Ce qui m'est arrivé pendant ces deux derniers mois, c'est que malgré la blessure, j'ai forcé et j'ai continué à jouer parce que mon club avait besoin de moi. Je suis quelqu'un qui ne triche pas. La famille a un rôle d'équilibre à jouer dans la vie d'un sportif de haut niveau. Le problème de la longévité en Tunisie est que le corps commence à se fatiguer assez tôt et on commence à penser à la fin de sa carrière. Or, tout se passe dans la tête. Moi, il m'arrive de me fixer mes propres objectifs en me disant, aujourd'hui, je serai le premier à me présenter aux entraînements et je vais me donner à fond. Il y a aussi un moment où il faut savoir lâcher prise, notamment le lendemain des matches. Avoir 30 ans et plus, c'est l'âge de la maturité pour un footballeur. On peut prendre le plus bel exemple : celui de Zidane qui a été au summum de son art entre 28 et 30 ans. Regardez Zlatan et Ronaldo ou encore Pirlo qui a disputé la saison dernière la finale de la Ligue des Champions, sans oublier l'exemple de Totti qui veut encore jouer alors qu'il a 39 ans. Enfin, pour répondre à votre question, je vous dirai que ce n'est pas à la fin de cette saison que je vais raccrocher. Je continuerai la saison prochaine à jouer, à l'Espérance ou ailleurs».