«The Africain King». Fayçal Arrami a mérité ce surnom par les médias européen depuis le 19 octobre 2009 date à laquelle il a décroché le titre de champion d'Afrique lourd léger en Zambie après avoir Mis K.O aux deuxième round Charles Chisamba. Boxeur au mental d'acier Fayçal Arrami est doté d'un extraordinaire bagage technique qu'il ne cesse de perfectionner et d'une force de frappe peu commune chez un pugiliste de 25 ans. Né à Cannes d'un père tunisien et d'une mère marocaine ce lourd léger qui vise un titre mondial a été invaincu pendant onze combats (dont 8 par K.O) depuis 2006. Aujourd'hui, il est encadré par l'un des meilleurs staff du monde chapeauté par Fabrice Mozzo et René Même. Appartenant à la deuxième génération de tunisien à l'étranger, le champion d'Afrique ne cesse de revendiquer la tunisiannité en suivant de très près les progrès de la Tunisie dont il se fait l'ambassadeur spontané là où il va. Il entend même défendre bientôt son titre africain prochainement en Tunisie. Un combat très attendu dans les milieux de la boxe professionnelle dans le monde. Pour le moment, on n'attend que l'accord de la fédération tunisienne de boxe qui a reçu Fayçal Arrami la semaine dernière. En attendant «King of Africa» nous a accordé cet entretien. C'était difficile à arracher ce titre africain … Pas sur le plan technique, car j'ai eu la plus intense préparation de ma vie pendant deux mois et demi. Par contre, les conditions du combat n'étaient pas faciles; même si là bas la boxe est le second sport populaire après le foot. Est-ce vrai qu'en Zambie l'entourage de l'ex-champion d'Afrique a tout fait pour vous empêcher de gagner le combat ? Je le confirme. Je suis parti seul avec mon oncle en Zambie parce que j'ai eu des altercations avec mon ex-entraîneur qui m'a lâché avant le combat. En Zambie ils m'ont collé un autre entraîneur qui me mettait des bâtons dans les roues et qui était de mèche avec mon adversaire. Il m'empêchait jusqu'à récupérer entre les rounds. C'était infernal. Est-il vrai qu'on vous servait de la nourriture qui vous rendait malade avant l'affrontement ? C'est vrai que j'ai été très malade dès mon arrivée et je ne comprends pas ce qui m'est arrivé à ce jour ; pourtant, je faisais très attention à ce que je mangeais… Je ne veux pas parler de fausses accusations sur la nourriture. Tout ce dont je me souviens, c'est que je bougeais difficilement et que je perdais entre 1 et 1,5 kg par jour. Comment avez-vous pu gagner le combat ? Je crois que c'est la préparation physique et mentale que j'ai eue en France qui m'a sauvé. J'ai eu l'un des meilleurs préparateurs physiques à mes côtés, René Même. Il est toujours dans votre staff, aujourd'hui ? Bien sûr, il y a René Même, Fabrice Tiozzo et Louis Lavallile… Je peux dire que je suis entouré par l'un des meilleurs staffs au monde. D'ailleurs, j'aimerais bien les inviter un jour en Tunisie pour faire profiter les sportifs et les entraîneurs tunisiens de leur expérience à travers une série de séminaires et pourquoi pas créer des camps d'entraînement en Tunisie où les plus grands noms de la boxe viennent faire leur préparation. On croit savoir que vous voulez défendre le titre africain prochainement en Tunisie ? Parfaitement et c'est l'un de mes plus grands souhaits. Je veux contribuer à la relance de la boxe en Tunisie et pour cela, il faut un nom, un titre et un champion tunisien (de Bir Ali), je suis fier de l'être et j'aimerais bien mettre mon image au service de la Tunisie. En tout cas, je fais tout pour défendre le titre africain en Tunisie. Après, je me préparerai pour le championnat du monde. Vous vous sentez assez tunisien, aujourd'hui, pour réaliser un tel défi? J'ai passé beaucoup de temps en Tunisie pendant mon enfance et mon adolescence. Je prenais des vacances qui s'étiraient jusqu'à deux mois et demi, c'est vrai que ma mère est marocaine et que j'évolue en France, deux côtés que je ne nie pas, mais la Tunisie est un pays que j'affectionne particulièrement. Ma famille, du côté de Bir Ali, est un bien très précieux aussi. D'ailleurs, vous êtes un boxeur qui ne se déplace qu'en famille… Parce que je suis très famille. C'est ma famille qui me donne des forces. Je fais un sport extrêmement dur et j'ai besoin tout le temps de cette chaleur familiale. Mais cette fois, Fatma, votre épouse, ne fait pas partie du voyage! Elle est enceinte… bientôt, je vais devenir papa !