La création d'un code de conduite professionnelle sur le traitement médiatique des questions relatives aux réfugiés et à l'immigration a été annoncée, hier à Tunis. Elaboré dans le cadre d'un projet mis en œuvre par l'Institut arabe des droits de l'homme (Iadh) et le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Tunisie (HCR) avec l'appui du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), le document sera distribué à tous les organes de presse pour adoption. Le code de conduite détermine les concepts relatifs à l'immigration et à l'asile et dresse la liste des termes devant être utilisés lors des couvertures médiatiques pour éviter l'amalgame entre la situation des réfugiés et celles des demandeurs d'asile ou des immigrés. Le document vise, également, à fixer les règles professionnelles dans le traitement médiatiques des questions des réfugiés et de l'immigration, telles que la précision, la neutralité, l'objectivité, le respect de la spécificité et de la loi, la protection des catégories vulnérables... Objectif et neutralité Le président de la Snjt, Néji Bghouri a souligné, à cette occasion, que ce code de conduite aidera les journalistes à respecter les règles déontologiques lors du traitement des questions ayant trait aux droits de l'Homme et des réfugiés et à faire preuve de plus de crédibilité grâce à son objectivité et à sa neutralité ainsi qu'à la précision de l'information. Ce code, a-t-il dit, sera disponible sur le site officiel du syndicat, ajoutant que des rencontres avec les journalistes seront organisées pour les informer du contenu de ce document et les inciter à le respecter. De son côté, le président du conseil d'administration de l'Iadh, Abdelbasset Ben Hassen, a indiqué que les professionnels peuvent, à travers ce code, prendre connaissance de l'approche des droits de l'Homme en matière de traitement des questions de l'immigration et des réfugiés. Pour sa part, le représentant du HCR en Tunisie, Mazen Abou Chaneb, a déclaré que ce code vise à protéger les droits des réfugiés garantis par les conventions internationales.