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Femmes et Ntic : sur le chemin de la modernité La Presse Femme - L'autonomisation culturelle dans le cadre des mutations internationales, et de la révolution scientifique et technologique
Pour célébrer le 54e anniversaire de la fête nationale de la femme, l'Union nationale de la femme tunisienne a organisé, le 10 août dernier, un séminaire sur le thème : «L'autonomisation culturelle de la femme, voie vers l'enracinement des valeurs de modernité». Parmi les interventions dans le cadre de ce séminaire, nous citons celle de Mme Lamia Chefaï Sghaïer, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Technologies de la communication chargée de l'Informatique, d'Internet et des Logiciels libres, qui s'est exprimée sur «l'autonomisation culturelle dans le cadre des mutations internationales, et de la révolution scientifique et technologique». Un sujet d'actualité qui intéresse autant la femme que toutes les composantes d'une société moderne. Ainsi, Mme Chefaï Sghaïer est partie d'un contexte mondial en mutation, de plus en plus régi par les nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic), pour arriver à l'exemple de la Tunisie dans sa démarche de développement par la technologie, et au cas particulier de la femme tunisienne dans le processus de son intégration dans cette démarche. En premier lieu, la secrétaire d'Etat a parlé du passage du XXe au XXIe siècle comme un passage de la révolution industrielle à celle numérique. Cela a mis en exergue le rôle du secteur des technologies de communication et de l'information dans le développement global. De plus, c'est, selon Mme Chefaï Sghaïer, une opportunité qui se présente aux pays en développement pour leur permettre de rejoindre les pays développés. Pour la femme, c'est une occasion pour profiter de ces technologies tout en étant active dans ce domaine. Suite à la révolution technologique, un nouveau jargon est apparu, incluant des termes comme «la société de l'information et la société de la connaissance», «la culture numérique», «le fossé numérique et l'opportunité numérique» ou encore «la ville numérique». Face à cette nouvelle donne, la Tunisie a adopté une stratégie d'ancrage de la société de l'information et de la connaissance, comme bouclier contre le fossé numérique et comme moyen de développement, d'éducation et d'égalité entre les sexes, sachant que la société de la connaissance se base principalement sur la composante de l'enseignement. Pour ce faire, l'infrastructure de télécommunication est en train d'être modernisée et renforcée, dans le sens de promouvoir les services numériques et le développement de la création de contenu. En ce qui concerne l'utilisation des TIC pour le renforcement du rôle de la femme dans la société, elle se traduit par des mécanismes comme le travail à distance, la formation et l'encadrement des enfants, le commerce électronique et les services à distances. La femme est également un déterminant de l'opportunité numérique qui s'offre aux familles tunisiennes et, au-delà, de tout le secteur des TIC qui est désormais considéré comme un secteur stratégique. Quelques chiffres-clés ont été dans ce sens cités par Mme Chefaï Sghaïer, dont le pourcentage des étudiantes en TIC qui a augmenté de 28% en 1999 à 51% en 2009 et le pourcentage des femmes actives dans ce domaine qui est de l'ordre de 30%. L'autonomisation culturelle est relayée par l'autonomisation économique pour permettre à la femme d'être à la tête de laboratoires de recherche et d'occuper des postes stratégiques, d'investir dans le secteur privé et de passer le témoin à d'autres femmes entrepreneurs dans le domaine des TIC.