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Rim Temimi, réalisatrice de Manca Moro, à La Presse: «Manca Moro est un travail de mémoire et de réconciliation»
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 11 - 2021

Sélectionné en compétition officielle, section longs métrages documentaires, «Manca Moro» de Rim Temimi, produit par Nomadis Images, bouleverse par son côté intimiste. Le documentaire de la photographe relate le récit de sa propre famille sicilienne et revient sur l'exil de ses membres depuis la décolonisation. Une famille, depuis, éparpillée entre l'Italie et la France. Emouvant et édifiant, le film a une portée historique importante. Rim Temimi, la réalisatrice, exprime dans «Manca Moro», sa première expérience cinématographique.
«Manca Moro» est un travail autour de la sauvegarde de la mémoire, d'un patrimoine, d'une partie de l'histoire… D'où avez-vous tiré son titre recherché et intriguant ?
Le titre en tunisien, c'est «Makrouna Arbi». Et le titre en sicilien c'est «Manca Moro». L'Italie et la Tunisie ont en commun ce plat : les pâtes. Beaucoup sont venus voir le film juste pour le titre, qui est aguicheur. «Manca Moro», c'est en vieux sicilien, et veut dire «Le Tunisien me manque, la Tunisie me manque». Ma famille sicilienne a dû quitter le pays après l'Indépendance et à chaque fois où ses membres se retrouvaient en Italie ou en France, ils disaient «Manca Moro». Preuve qu'ils sont restés meurtris jusqu'à la fin. Cette citation se réfère à un Déracinement, un déchirement.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le processus de création de votre film ?
J'ai été intriguée par l'histoire de ma famille, qui est celle de mon pays. Cela fait 20 ans que je m'y intéresse et aux archives et à la Tunisie du siècle dernier. J'adorais scanner les vieilles photos de ma famille et en faire des portraits. Récupérer les archives. Au début, je le faisais pour moi. Je suis photographe. En 2015, j'ai décidé d'en faire un film. De relater.
Peut-on considérer ce travail comme un travail d'archivage ?
Absolument. C'est un documentaire qui met la lumière sur une partie de l'histoire de la Tunisie. Je ne suis pas historienne, mais je connais les procédés de l'histoire. Quand ma mère me racontait, j'allais chercher des preuves. Des fois, il y a des preuves que j'ai mis 5 ans à trouver. Il fallait trouver plusieurs sources et fournir un travail de fourmi, très minutieux.
«Manca Moro» reste personnel, mais il touche tout le monde. Ça raconte la mémoire collective...
C'est exact. C'est subjectif. Mais c'est le thème du déracinement qui reste mondial et courant. Ce problème des frontières est insupportable : celui de ne pas permettre à l'être humain de vivre où il a envie de vivre. Que la Terre devienne une bulle commerciale, des compartiments. Dans la petite Histoire, il y a la grande Histoire. Et il nous faut plusieurs vérités, pour faire une vérité. Dans le cas de mon film, ce sont des gens vivants qui témoignent du fond de leur cœur. On peut, en effet, jouer sur la mémoire qui se répète et se confirme par l'archive, et c'est comme ça que tout fait sens.
Le politique a beaucoup joué : les films concernent les Tunisiens, les Italiens et les Français. C'est un destin en commun et des nœuds en commun que j'ai essayé de dénouer. C'est un travail de mémoire et de réconciliation. Pas de mensonges, pas d'injustice : il ne faut pas écorcher l'Histoire. «Manca Moro» sortira en salles prochainement. J'ai eu plein de retours positifs. Je suis émue. Je souhaiterais vraiment qu'il passe en Tunisie, en Italie, en France et ailleurs.


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