La traque des terroristes encore en fuite s'est poursuivie hier Au niveau gouvernemental, une enquête est ouverte pour dévoiler les circonstances des attaques terroristes Hier, l'opération sécuritaire lancée à la trousse des terroristes qui ont attaqué la ville de Ben Guerdane se poursuivait encore à l'heure où le présent article était rédigé. Et le gouvernement de fournir de nouvelles informations, par le biais de Khaled Chaouket, porte-parole du gouvernement, après celles révélées, mardi, par Habib Essid, chef du gouvernement qui a livré à l'opinion publique l'essentiel sur ce qui s'est déroulé à Ben Guerdane, plus particulièrement pour ce qui est du nombre des assaillants (50 membres dont la majorité est composée de Tunisiens), de l'armement lourd dont les terroristes disposaient et des objectifs qu'ils voulaient atteindre à travers l'attaque de la ville. Comment les assaillants ont-ils réussi à s'introduire dans la ville? Y avait-il des cellules dormantes à Ben Guerdane qui ont participé à l'opération terroriste tout en étant soutenues par d'autres cellules dormantes venant d'autres régions du pays? Pour le moment, ces questions restent sans réponse en attendant ce que dévoilera l'enquête en cours annoncée, hier, par le porte-parole du gouvernement à l'issue de la réunion du Conseil des ministres sous la présidence du chef du gouvernement. Khaled Chaouket précise : «L'enquête se poursuit pour dévoiler les circonstances des attaques terroristes et pour vérifier si des cellules dormantes sont présentes dans la région». Il ajoute : «Les opérations de ratissage se poursuivent et l'opération sécuritaire continue jusqu'à l'annonce de son achèvement par les institutions sécuritaire et militaire». Et pour une fois, les informations livrées par un responsable gouvernemental sont sobres et semblent obéir aux normes que l'on est obligé de respecter quand les forces armées et de sécurité sont sur le terrain accomplissant leur devoir d'affronter les terroristes et de déjouer leurs plans diaboliques. Sur le plan politique, on apprend que Faez Sarraj, le chef du gouvernement libyen d'entente nationale, effectuera, dans les prochains jours, une visite en Tunisie. Quant à ce que fera la Tunisie en cas de déclenchement de l'intervention militaire occidentale attendue en Libye, Chaouket indique : «Nos institutions sécuritaire et militaire sont prêtes pour protéger les frontières de la Tunisie et sauvegarder ses intérêts. Volet retour des Tunisiens travaillant en Libye et accueil des réfugiés étrangers qui afflueront en Tunisie, un bureau consulaire ouvert à Tripoli se chargera de trouver une solution à ces deux problèmes». Dix terroristes abattus Sur le terrain et à la faveur de l'opération traque des terroristes encore en fuite, un communiqué des ministères de la Défense et de l'Intérieur publié hier indique : «Le nombre des terroristes abattus depuis la nuit de mardi à mercredi s'élève désormais à 10 puisqu'un autre terroriste retranché dans une maison dans la région est tombé hier dans la localité d'El Amria à Ben Guerdane. Le même communiqué ajoute que 46 éléments terroristes ont été abattus depuis le déclenchement de l'opération sécuritaire et militaire, lundi 7 mars, à Ben Guerdane. Toujours sur le terrain et dans l'objectif «de prévenir les menaces terroristes éventuelles et les tentatives d'infiltration, qu'elles viennent de l'intérieur ou de l'extérieur à travers les frontières tuniso-libyennes communes», le ministère de la Défense nationale rappelle, dans un communiqué rendu public hier, que «l'accès à la zone tampon et à l'espace saharien est soumis à une autorisation préalable des autorités militaires locales». Les citoyens sont invités à ne pas prendre de risques ou à enfreindre les dispositions précitées. «Les patrouilles terrestres et aériennes mixtes opérant dans la zone interviendront avec fermeté et feront usage de force vis-à-vis de tout refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter», conclut le communiqué.