Il ne suffit pas de réaliser des projets, mais d'assurer leur pérennité et de garantir leur rendement pour qu'ils puissent contribuer à augmenter la production agricole destinée au marché local et à l'exportation. Les projets de développement agricole sont en cours d'exécution. Le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques assure le suivi de 18 projets dans ce domaine dont le coût total est de l'ordre de 992,1 MD. On a achevé, déjà, la réalisation de quatre projets d'un coût de 138,8 MD. Le reste des projets en cours de réalisation est d'une valeur de 424,8 MD. Le ministère a programmé, de même, la mise en place, au cours de la prochaine période, cinq autres projets de développement agricole pour un coût de 428 MD. Il ne suffit pas de réaliser des projets, mais d'assurer leur pérennité et de garantir leur rendement pour qu'ils puissent contribuer à augmenter la production agricole destinée au marché local et à l'exportation. Ces projets vont permettre d'améliorer le revenu des habitants dans certaines régions de l'intérieur du pays et de diversifier l'offre en matière de produits agricoles. Déséquilibre régional S'agissant des projets achevés en 2015, il est à préciser qu'ils concernent des gouvernorats de l'intérieur, dont celui de Kairouan où le projet de développement agricole a coûté 46,7 MD. Sa réalisation s'est étendue de 2009 à 2015. A Bizerte, le projet a été établi à Ghezala-Joumine avec un coût de l'ordre de 30,6 MD alors que celui de Siliana est d'une valeur de 50,3 MD. Les projets dont la réalisation se poursuit encore concernent plusieurs zones avec un coût total de 454,8 MD. Dans leur majorité, ces projets sont considérés comme intégrés entrant dans le cadre des initiatives locales. Parmi les zones concernées, on peut citer celles de Sidi Bouzid, de Kasserine, du Kef, de Gafsa, de Gabès, de Kébili, de Tataouine et de Médenine. Ces régions souffrent depuis des années d'un manque au niveau du développement et souffrent du déséquilibre régional. Les projets en question concernent, entre autres, l'aménagement des pistes rurales, l'aménagement forestier et de parcours, l'eau potable et l'amélioration de l'infrastructure de base. L'objectif consiste, en fin de compte, à améliorer les conditions de vie des habitants des zones d'intervention et à augmenter le revenu des agriculteurs qui seront intégrés dans le circuit économique. Les femmes et les jeunes sont particulièrement encouragés à la création de projets de petite taille en leur fournissant l'accompagnement, les conseils et la formation afin de mieux gérer ces projets. Cependant, la réalisation de certains projets fait parfois l'objet d'une lenteur à cause de problèmes épineux. C'est que des citoyens s'opposent aux travaux d'aménagement des terres destinées à l'exploitation agricole ou autre. Le manque de ressources humaines et d'entreprises de travaux est également à l'origine de ce retard de réalisation. En tout cas, le ministère compte intervenir efficacement pour concrétiser l'ensemble des projets programmés pour lesquels des fonds importants ont été alloués. Parmi les projets qui ont connu un retard significatif, on peut citer ceux destinés au gouvernorat de Gabès, compte tenu de la difficulté d'accès au financement pour les petites exploitations. Les citoyens se sont même opposés aux travaux de conservation de l'eau et du sol sollicitant des autorités publiques de commencer par le forage de puits en priorité.