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Les gestes qui sauvent
La Presse Eté - REPORTAGE : Prévention des incendies
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 08 - 2010

L'amélioration de la sécurité au sein de nos villes et quartiers s'avère plus qu'indispensable. En effet, l'absence de moyens d'extinction à proximité des lieux d'intervention des sapeurs pompiers, tels que les points d'eau, les bouches et poteaux d'incendie, et l'inexistence de robinets d'incendie armés, colonnes sèches et colonnes en charge, ne font que compliquer la tâche et aggraver le danger en cas de sinistre.
Les incendies font toujours rage. Chaque année, des milliers de pompiers combattent ces catastrophes. Ils rencontrent d'énormes obstacles pour réduire les dégâts des flammes. La lutte contre les incendies, quels qu'ils soient, nécessite une intervention rapide et des équipements spéciaux. Le pire, c'est que les dommages causés par les incendies prennent du temps pour être réparés. Mais cette gravité diffère selon qu'il s'agit d'un milieu forestier ou urbain. Et même les causes et les origines de déclenchement du feu sont diverses.
Dans les habitations, les centres commerciaux, les administrations et autres, une cigarette mal éteinte, des branchements sauvages, des multiprises surchargées, des fils électriques endommagés peuvent être des causes d'incendies. Dans les cuisines des maisons et des restaurants, un grand nombre de dangers d'incendies est lié à l'usage de la cuisinière à gaz ou électrique, à l'utilisation de l'huile qui est un produit inflammable et à la présence des produits d'entretien. Parfois, les enfants, imprudents, peuvent provoquer des incendies.
Les anciens immeubles du centre-ville présentent un terrain favorable pour les incendies. La dégradation de ces habitations, l'absence de mesures de sécurité et de prévention des incendies et l'inconscience des habitants et des locataires des dangers sont les causes principales de graves incendies. En pénétrant dans l'un des immeubles de la rue Charles-de-Gaulle, nous découvrons l'absence de bouches d'incendie et d'extincteurs. Au rez-de-chaussée, nous remarquons l'absence de plans d'évacuation et d'intervention qui seront très utiles en cas d'incendie. Il s'agit notamment d'un plan schématique qui doit être mis à chaque entrée de bâtiment pour faciliter l'intervention des pompiers. Ce plan doit représenter au minimum le rez-de-chaussée et chaque étage.
La situation de l'immeuble qui abrite des cabinets de médecins visités quotidiennement par des dizaines de patients est critiquable. Les fils électriques ne sont pas couverts et les câbles des paraboles sont installés d'une manière anarchique.
Dans les situations normales, les copropriétaires sont tenus de protéger leurs immeubles contre les incendies en prenant le minimum de mesures, notamment la réparation des fils endommagés, la surveillance des installations de gaz et la mise en place du matériel nécessaire pour l'intervention en cas de détection de fumée.
Pour les nouveaux immeubles, les entrepreneurs sont tenus de prévoir des plans de sécurité. Un matériel de détection de fumée doit être installé dans chaque immeuble.
M. Jamel Ben Ammar, entrepreneur privé, précise : «Chaque immeuble doit être équipé de certains dispositifs de sécurité et de lutte contre les incendies. Ces outils de prévention seront très utiles en cas de détection de fumée. Malheureusement, les anciens immeubles n'en sont pas équipés. Les entrepreneurs sont tenus de respecter les dispositifs de sécurité dans les nouvelles habitations».
L'installation d'une infrastructure contre les incendies devient une obligation. En mettant les dernières finitions, l'entrepreneur doit penser à installer un plan d'exécution au rez-de-chaussée. «Devant chaque immeuble, il doit y avoir une bouche d'incendie. Il faut, également, des haches et des tuyaux à installer dans un lieu visible et facile d'accès. Le détecteur de fumée est un système d'alarme qui sera très utile pour repérer le premier feu. La sonnerie d'alarme se déclenche en cas de fumée dense», ajoute M. Ben Ammar.
Le réseau d'alerte précoce est complété par les capteurs à infrarouge qui se déclenchent lorsque la température à l'intérieur de l'immeuble dépasse 45°. Cette température, en temps normal, doit osciller entre 27 et 30°. De même, les portes doivent être munies d'une serrure anti-panique qui permet aux sauveteurs de pénétrer facilement dans les appartements.
Dans chaque étage, les entrepreneurs doivent installer au niveau des escaliers des portes coupe- feu.
«L'installation de ce matériel contre les incendies obéit à des règles. Un bureau d'études spécialisé en sécurité est chargé de mettre en place les dispositifs de protection contre les incendies», a expliqué notre interlocuteur.
Ainsi, la lutte contre les incendies est une composante essentielle du système de sécurité. Les efforts doivent être renforcés pour éviter les catastrophes.


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