Sous le slogan « Les JMC pour tous », les organisateurs annoncent douze concerts dans les régions et une compétition officielle panachée. On en sait plus sur la troisième édition des Journées musicales de Carthage. L'équipe du festival, qui se tient du 9 au 16 avril, a annoncé, en effet, via un communiqué de presse, des nouveautés le concernant. La plus importante étant la décentralisation des manifestations des JMC. 12 villes, du Nord au Sud, vont accueillir, entre autres, les concerts de Zohra Lajnef, Tahar Guizani, Nabil AbdelMoulah, le groupe algérien Djmawi Africa et le quatuor palestinien Awen. « Les JMC ne sont pas uniquement une compétition de projets et d'œuvres musicaux c'est, aussi, une ouverture sur des horizons professionnels à travers le salon des industries de la musique », rappellent les organisateurs dans le même communiqué. Le comité des JMC avait précédemment annoncé les projets sélectionnés pour la compétition officielle. Une sélection panachée, composée de neuf projets tunisiens et trois africains, qui passera devant un jury présidé par Adnen Chaouachi, avec entre autres membres Oumaima El Khalil et Amine Bouhafa. De plus amples détails sur les projets ont été par ailleurs révélés: «Harba» du chanteur-compositeur saxophoniste Hédi Agherbi, propose avec ses 15 musiciens une musique mystique, avec de nouvelles compositions comme « Ilahi », « Mechi », « Slam Allah », et des reprises comme « Ena snaani sanaa ». « Fallega » de Nasreddine Chebli sera accompagné sur scène par une quarantaine d'artistes et revisiteront en musique, chant et danse notre patrimoine. « Les vendeuses de roses » de Khaled Slama propose dans son spectacle une immersion dans la mémoire collective, basée sur des scènes de la vie quotidienne. « Sourouh » du violoniste Sami Dakhlaoui sera sous la forme d'une opérette faite de musique profane et savante. Pour « Mizrap », Ahmed Baglama s'entoure de la soprano Ameni Ben Tara et de la pianiste Toyoko Azaiez au service d'une musique multiculturelle, entre rythmes orientaux et occidentaux. « Asrar » de Raoudha Ben Abdallah explore un patrimoine musical commun, celui du Maghreb. «L'épopée de Daghbaji»; Mohamed Ben Slama revisite, quant à lui, la célèbre épopée de combattant nationaliste à travers des rythmes très colorés, manouche, reggae, Salhi et Stambali. Dans la sélection officielle et du côté tunisien figurent également: Sabry Mosbah avec « Asly », un projet inspiré de son premier album qui porte le même nom, où la musique est à la rencontre de plusieurs styles du folklore tunisien, comme le Malouf, la Nouba et la Hadhra; et Amel Cherif avec « Ghodwa » qui s'inscrit dans un style occidental aux influences pop et rock. Les trois projets internationaux de la sélection viennent d'autres pays africains: du Bénin pour le groupe Gangbé Brass Band et son « Go slow to Lagos », un groupe considéré comme l'un des plus importants orchestres de cuivre du continent; du Sénégal avec la formation Sarr Abdou Karime & Sahad and the Nataal patchwork dont la musique est à la croisée des chemins entre le blues malien, l'afrobeat, le rock et le jazz; et enfin le Maroc avec le projet « Bissara » de Gabacho Maroconnection, où sept musiciens jouent et chantent des rythmes afro-marocains festifs et raffinés. Outre les concerts des groupes participant à la sélection officielle, une brochette d'autres artistes se produira sur différentes scènes du Grand-Tunis pendant les JMC. On annonce, en effet, des soirées avec le Tunisien Hassen Doss, la Soudanaise Al Sarah&the Nubatone ou encore le groupe Egyptien Massar Egbari. D'autres rendez-vous et invités du festival seront annoncés bientôt, informent encore les organisateurs des JMC.