Elle aura lieu ou pas ? Une chose est sûre, ce sont des élections polémiques avec le football comme victime. A l'heure où cet article est rédigé, on ne sait pas encore si les élections du bureau fédéral vont avoir lieu ou pas. Ce sont des élections qui se déroulent (ou pas) sur fond de bras de fer juridique, de polémiques et de flou des plus artistiques. La dernière des «anecdotes» est la décision du tribunal administratif d'annuler la tenue de ces élections et ainsi d'accepter la requête de Grombalia Sport. Cette décision fait plaisir à tous les détracteurs de Wadii El Jari qui voient en cela une victoire provisoire (même si le report s'il a lieu ne veut rien dire !). Dans le camp du président sortant et candidat à sa succession, les choses se passent normalement. Avec une idée clé. L'intervention du tribunal administratif, si respectable qu'elle soit si l'on parle de la souveraineté de l'Etat, ne peut-elle pas nous coûter des sanctions de la Fifa ? On n'est pas certes juriste, mais on sait que la Fifa interdit le recours à la justice ordinaire à la place de la justice sportive. Ce n'est pas à prendre à la légère pour ceux qui nous sortent des arguments de souveraineté nationale. En football, toute implication du système politique (ce qui n'est pas le cas officiellement) ou du système judiciaire classique dans le football ne peut avoir lieu. Ce principe sacré peut être interprété de différentes façons, mais n'imaginez pas qu'on peut raconter des histoires à Infantino et à son conseil. Ils savent tout ce qui se passe au détail près, ils ont un membre tunisien, Tarek Bouchamaoui, qui connaît aussi tous les détails de ce dossier, et il y aura également le rapport du bureau fédéral sortant qui va être adressé à la Fifa pour informer et expliquer les raisons du report s'il a lieu. On a peur d'une chose : que la sélection et les clubs payent le prix fort de cet imbroglio. Sauf surprise de dernière minute (une sorte d'arrangement avec El Jari pour reporter les élections et trouver un consensus), les élections vont avoir lieu sur fond de flou. La liste de Wadi El Jari ne devrait pas avoir de soucis pour gagner face à la liste de Jalel Takaya. Beaucoup de clubs, surtout amateurs et des lignes 2 et 3, sont déjà sur les lieux et refusent la décision du tribunal administratif. Ça tourne à un dialogue de sourds avec comme victime l'intérêt du football et des footballeurs.