Le terroriste n°1 en Tunisie pourrait avoir profité de ce scandale, par placements offshore opaques interposés La liste des personnalités et entités éclaboussées par le scandale «Panama Papers» continue de s'allonger allègrement chaque jour que Dieu fait, suscitant sensation et désarroi aux quatre coins de la terre. Le pire est à venir, oserions-nous écrire, quand on sait que l'avalanche des dossiers éventés pourrait très probablement donner lieu à d'autres révélations encore plus sensationnelles et accablantes. Parmi les hypothèses à ne pas écarter, on peut citer celle de l'implication de l'internationale intégriste dans ce fracassant scandale. Cette thèse, d'ailleurs épousée par des experts occidentaux en matière de terrorisme dans le monde, repose sur plusieurs facteurs tangibles dont : – Primo : la couverture dont bénéficient les organisations terroristes (Daech et ses semblables) auprès de certains pays qui soutiennent les jihadistes pour des raisons géostratégiques qui ne sont plus à démontrer. – Secundo : la discrétion qu'assurent les modes de financement des groupes terroristes par placements offshore opaques interposés. – Tertio : le mystère qui plane toujours sur les sources d'approvisionnement de ces groupes en argent et en armes, les recettes émanant de leurs trafics habituels (drogue, cigarettes, armes...) étant, on le sait, insuffisantes. Abou Iyadh est passé par là Pour nos enquêteurs, en tout cas, cette hypothèse reste très probable, parce qu'alimentée par les révélations suivantes : – la découverte continue d'importantes quantités d'armes dont certaines sont sophistiquées et donc coûteuses. – La saisie jusqu'ici, auprès des cellules dormantes démantelées en Tunisie, d'une véritable fortune en dinars, mais aussi en dollars, en euros et en matériel de haute technologie. – La facilité et les... largesses avec lesquelles un certain Abou Iyadh, le terroriste n°1 du pays, continue, à partir de sa retraite en Libye, d'envoyer de l'argent à ses hommes sévissant en Tunisie. – L'existence avérée de la pratique des commissions et pots-de-vin adoptée par Abou Iyadh pour «acheter» les passeurs clandestins qui font la loi à nos frontières avec la Libye et l'Algérie. – L'arrestation dans nos murs d'hommes d'affaires barbus à la solde de ce terroriste. – Les soupçons qui perdurent sur l'enrichissement illicite de certaines ONG tunisiennes dont les inépuisables sources de financement pourraient être en rapport avec le foudroyant scandale «Panama Papers». Silence, on tourne ! En attendant que cette énigme soit élucidée, les yeux sont désormais braqués sur le ministère de la Justice qui a ordonné, mardi, l'ouverture d'une enquête sur l'implication éventuelle de Tunisiens dans ce scandale d'évasion fiscale et de création de sociétés-écrans. Une enquête qui risquerait de faire mal, très mal sur la base de la circulation (déjà ?) de rumeurs sur une possible connivence d'hommes d'affaires et politiciens tunisiens avec des groupes terroristes. Retenez donc votre souffle.