Cette touche-à-tout de talent se découvre une passion pour un matériau noble On l'a connue journaliste, animatrice sur une chaîne de radio, scénariste... Puis, cette touche-à-tout de talent se découvre une passion pour un matériau noble : le bois. Heureuse de se confronter à ces essences, jouant avec les veines, les nœuds, les racines, elle devient ébéniste, et artisan d'art. Jusqu'au jour où, travaillant sur la bibliothèque d'un lettré, elle souhaite l'enjoliver d'un panneau illustré d'une esthétique arabo-islamique. Pour ce faire, elle étudie les signes et symboles, voyage à travers le temps et l'espace, pousse sa recherche, se passionne, et découvre l'extraordinaire variété des motifs utilisés dans les tissages traditionnels. Ce langage né de l'art brut lui ouvre de nouvelles perspectives. Elle décide de l'adapter au bois en l'intégrant par la sculpture. Un stage chez Ken, mais aussi les conseils et les critiques du regretté Aly Bellagha, connu pour son talent et sa générosité didactique, lui permettent à la fois de s'initier à la sculpture, mais aussi de maîtriser cette esthétique. Elle travaille sur les tapis de sol, les tissages des tentures de portes, puis, sur les motifs des costumes d'apparat. Partant de ces motifs traditionnels, elle évolue très vite vers une stylisation et une abstraction totales. Car le bois est exigeant, et il sublime les formes, leur donne densité, puissance, présence. Mais par fidélité à son inspiration première, Mouna Belhaj leur donne les noms des références qui les ont inspirées. Ses sculptures s'intitulent donc telli, akri, chemsi ou trental, à découvrir à partir du 9 avril à la galerie Mille feuilles.