Le Ramadan est connu pour être le mois de la retenue, mais l'excès finit souvent par devenir la règle. Dès le matin, les gens pensent déjà au menu de la rupture du jeûne et se prennent à rêver des nombreux plats qui vont orner leur table. Beaucoup s'adonnent à leur plaisir dans les marchés. Et pour satisfaire ces nombreuses tentations, beaucoup ne regardent pas à la dépense... Profitant de cette aubaine, les commerçants de légumes et de fruits ont gonflé les prix dès le premier jour de Ramadan. Ce sont les fruits qui remportent la palme du produit le plus cher, bien que leur coût ait sensiblement baissé ces derniers jours. Le kilo de dattes s'est vendu entre quatre et six dinars au cours des dix derniers jours. Les raisins ont été écoulés à deux dinars trois cents millimes le kilo. Idem pour les pommes “sbiba” qui se sont vendues à deux dinars deux cents millimes. Les prunes se sont écoulées à deux dinars trois cent soixante millimes. Pour les pêches, elles affichent un dinar trois cents millimes le kilo et ont même atteint, pour certaines variétés, plus de deux dinars le kilo. Pomme de terre et citron en tête d'affiche La voltige des prix s'est poursuivie pour les légumes au cours de cette semaine et pour lesquels on a pu remarquer une absence d'affichage sur certains étals dans un grand marché de la capitale. Il y avait foule dimanche dernier au Marché central où on se pressait devant les tomates, les pommes de terre, les carottes, les poivrons verts….Une dame s'étonne du prix des pommes de terre qui a atteint sept cents millimes le kilo. Le prix des poivrons verts utilisés dans de nombreux plats oscille entre sept cents millimes pour les poivrons doux, un dinar cent millimes pour les poivrons forts. Les tomates ont été écoulées à quatre cents millimes le kilo. Quant au kilo d'ail, il a frôlé la barre des huit dinars . Les oignons, eux, sont vendus à quatre cent quatre vingt millimes. Si ces produits restent à la limite abordables, le prix est, en revanche, monté en flèche pour les citrons écoulés à un dinar trois cents le kilo (allant même jusqu'à deux dinars) et les oignons extra rouges vendus à deux dinars trois cents millimes le kilo. Quant à la laitue très appréciée pour les salades, elle trône sur les étals à un dinar l'unité. Pour certains produits comme le persil et le céleri, indispensables ingrédients des plats, certains marchands de légumes préfèrent ne pas afficher les prix afin de pouvoir abuser des clients crédules dès que l'occasion se présente. Production en baisse, demande croissante “Les prix de certains produits sont montés en flèche depuis le début du mois de Ramadan", note un consommateur qui vient régulièrement faire ses courses au Marché central. Les tomates, à titre d'exemple, se vendaient à deux cent cinquante millimes avant le mois de Ramadan, aujourd'hui, elles se vendent à quatre cents millimes. Il en est de même pour la botte de céleri et de persil. Au début du mois de Ramadan, son prix a atteint six cents millimes la botte. Le problème réside dans le fait que beaucoup de consommateurs encouragent ce comportement illicite des marchands. Mais c'est le prix du poisson qui surprend le plus. Pour certaines variétés, il est inabordable, à l'instar de l'espadon qui se vend à plus de quatorze dinars le kilo, du pageot qui se vend à seize dinars ou des crevettes qui sont écoulées à plus de dix-huit dinars. Explication plausible : une production en baisse face à une demande de plus en plus croissante.