Frederik Floren : «Après de nombreuses années de présence sporadique, la Suède est de retour avec une ambassade et le souhait de nouer des liens étroits avec la Tunisie» Dans le cadre de son projet de retour sur la scène diplomatique tunisienne après plusieurs années d'absence, l'ambassade de Suède en Tunisie a organisé hier, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance et l'Institut suédois, un séminaire intitulé « Là où les enfants grandissent ». La rencontre s'intéresse à la littérature enfantine et la lecture comme moyens pédagogiques nécessaires dans l'apprentissage de l'enfant en période préscolaire, dans le développement du langage, de la personnalité et de la créativité chez l'enfant. Un séminaire qui s'est tenu justement à l'Institut supérieur des cadres de l'enfance en raison de la symbolique du lieu. La rencontre a vu la présence de deux ministres tunisiens aux côtés de l'ambassadeur de la Suède en Tunisie, M. Fréderik Floren, il s'agissait de la ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, Samira Marai, et la ministre de la Culture, Sonia Mbarek. A l'occasion de ce séminaire, l'ambassadeur de Suède a remis de manière symbolique 13 titres de livres pour enfants suédois traduits en arabe. Quelques livres qui font partie d'une collection de plus de 1.000 titres offerts à la Tunisie. Télévision vs lecture «Quelques décennies avant la création de l'école maternelle publique en Suède, débutait l'auteure pour enfants Astrid Lindgren. En 1945, elle écrivit le livre de Fifi Brindacier qui révolutionna la littérature enfantine. Astrid Lindgren a choisi le parti des enfants, dans ses livres tout comme dans le débat public. Son œuvre a été le point de départ d'une véritable révolution de la littérature enfantine avec des auteurs tels Gunilla Bergström et Lennart Hellsing», a indiqué l'ambassadeur qui souhaite à partir de ce don faire la promotion de la culture suédoise. L'ambassadeur a notamment souligné l'importance du livre en Suède, tout en déplorant que « la littérature enfantine est menacée par les films et la télévision». Selon lui, la lecture ne doit pas être le privilège d'un petit nombre. « En faisant quotidiennement la lecture aux enfants, nous augmentons considérablement leur vocabulaire et leur propension à lire eux-mêmes des livres, ce qui facilite à son tour l'apprentissage à l'école. L'école maternelle joue un rôle particulièrement important en donnant accès aux enfants, dès le plus jeune âge, à la littérature, quel que soit le milieu social des parents. Rien ne renforce autant le sentiment de communauté que de lire à voix haute, réunis autour d'un livre », a-t-il notamment déclaré. Son excellence a également tenu à affirmer le retour de la Suède en Tunisie « après de nombreuses années de présence sporadique » et que son pays souhaite tisser des liens forts avec la Tunisie.