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Mohamed Hedi Abdelhak, ancien défenseur international du CA: «Bonjour les dégâts !»
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 12 - 2022

Ayant pratiqué le football juste pour le plaisir comme il l'avoue dans cet entretien, Mohamed Hedi Abdelhak préféra ranger les crampons et plonger dans une vie sans ballon à seulement 27 ans. Phase finale de la Coupe du monde juniors 1985 avec la bande à Mrad Mahjoub, et «Roubaïa» (quadruplé) avec le Club Africain constituent les faits marquants de la carrière du natif de La Marsa un certain 7 mars 1966.
Sa première licence, il la signa en 1976 pour l'équipe Ecoles de l'Eogk, avant de rejoindre en 1985 les seniors du CA où il allait évoluer jusqu'en 1992.
Abdelhak a remporté la coupe et le championnat de Tunisie 1992, en plus du championnat 1990, la coupe d'Afrique des clubs champions 1991 et la coupe afro-asiatique 1992. Il a par ailleurs participé à la Coupe du monde juniors 1985 en Russie.
Sa petite carrière d'entraîneur l'a vu exercer à la tête des jeunes d'Al Ourouba saoudien en 2011, et l'Eogk en 2017.
Cet ancien fonctionnaire à la STEC, et gérant d'un café, est marié et père de quatre enfants.
Mohamed Hedi Abdelhak, continuez-vous à vous intéresser aux affaires du football ?
A présent, il y a beaucoup d'argent mais peu de spectateurs. Le spectacle est en effet aux abonnés absents. Je suis favorable aux gros salaires dans le foot car c'est la seule source du footballeur. Et puis, la carrière d'un joueur est brève. Il lui est impossible de concilier sport et études. C'est pourquoi je fais très attention à la scolarité de mes enfants. Les gros salaires ne doivent pas choquer.
Vous êtes l'exemple parfait du défenseur axial qui aime attaquer et marquer des buts. Votre frappe lourde vous y a aidé. Est-ce un don naturel ou le fruit d'un travail ?
Il y a certes les prédispositions, mais aussi le travail. Par exemple, en sélection juniors, la première fois où j'ai été convoqué, nous étions six joueurs à rester à la fin de la séance avec notre coach Mrad Mahjoub à tester la qualité de notre frappe. Un jour, Mahjoub s'est retourné vers moi: «On m'a beaucoup parlé de votre tir imparable. Montrez-moi ce que vous savez faire !». Eh bien, bombardé de toutes parts, le gardien de l'USMonastir, qui était avec nous, a dû mettre le plâtre à la main. Il s'y est mal pris sur un de mes tirs. Il ne faut jamais y aller avec les mains «molles» et de manière indécise. Autrement, bonjour les dégâts !
Le secret réside-t-il dans la force de frappe ?
Non, pas vraiment. Il y a une technique de frappe qui fait que Cristiano Ronaldo, par exemple, donne un effet flottant à son tir. J'aimais tenter ma chance des longues distances que ce soit du coup de pied ou de l'intérieur, parfois même de l'extérieur.
Cela m'a valu de terminer deux fois meilleur buteur du Club Africain : en 1987 avec 6 réalisations, et en 1991 avec 11 buts. Pourtant, j'évoluais en défense.
Tout le temps ?
Pratiquement. J'ai parfois été milieu polyvalent. Mais le plus gros de ma carrière, je l'ai fait comme pivot ou libero. Et c'est au poste de libero que je me sens le mieux. J'aime subtiliser le ballon à l'adversaire ou l'anticiper proprement avant de relancer avec précision. Grâce à une bonne lecture du jeu, je peux économiser mes efforts. Une fois, en sortant du terrain après un match très dur contre le Club Sportif des Cheminots disputé sous une pluie battante et sur une pelouse lourde, avec boue et marécages, mon coéquipier Khaled Touati me lança, pince-sans-rire, car c'est vraiment un numéro : «Il ne manque plus que je vous apporte un smoking de gala ! Etes-vous certain d'avoir joué ce match avec nous ?».
Quel est votre plus mauvais souvenir ?
Une déchirure à la cuisse droite que j'ai dû soigner en France, et les deux penalties ratés dans un seul match face à l'Espérance Sportive de Zarzis. Cela préfigurait déjà mon déclin.
Quels sont à votre avis les meilleurs footballeurs tunisiens de tous les temps ?
Tarek et Agrebi.
Que pensez-vous du phénomène de plus en plus florissant des académies de formation ?
Souvent, on y engage un entraîneur qui ne maîtrise pas son sujet. L'enfant apprend l'ABC du foot avant de rejoindre la catégorie Ecoles dans un club. Dans mon académie au Kram, le talent ne manquait pas.
Comment passez-vous votre temps libre ?
Le travail à l'Académie me prenait beaucoup de mon temps. De plus, j'ai entraîné les seniors de mon premier club du Kram. Jadis, je passais beaucoup de temps dans la pêche. Elle m'a beaucoup aidé lorsque j'ai raccroché.
Il n'est jamais facile de gérer une situation où ceux qui couraient derrière vous hier ne vous adressent même plus la parole aujourd'hui. Je regarde à la télé les plateaux politiques, et les matches du foot anglais. Je suis fan de Liverpool. Et puis, cette passion pour la série «Choufli Hal» qui décrit les choses de la vie. Je regardais jusqu'à trois épisodes par jour. Avec mon fils Ammar, nous regardions un épisode au déjeuner, et un autre au diner sur la tablette. En plus de celui que diffuse quotidiennement Al Watanya 2. Kamel Touati est formidable.
Et la musique ?
Hassen Dahmani me plaît. En plus des voix classiques: Oum Kalthoum, Wadii Essafi, Sabah Fakhri. Leur chant est immortel.
Des regrets pour n'avoir pas fait la carrière internationale espérée?
Non, pas vraiment. Il y avait Ben Yahia et Hicheri à l'axe. Jean Vincent m'a convoqué au tournoi de Bercy en salle avec la participation du Bayern, Marseille… J'ai également disputé plusieurs matches amicaux.
Pourquoi votre frère Issam n'a pas percé ?
Attaquant percutant et rapide, il n'a pas eu de chance. Il a débarqué juste après moi au CA. Il a dû terminer sa carrière à l'US Monastir, AS Djerba et au Kram.
Parlez-nous de votre petite famille…
J'ai épousé Naziha en 1991. Nous avons quatre enfants: Amanallah, Hakim, Aïcha et Ammar.
Racontez-nous une anecdote…
Au cours de la finale retour de la Ligue des champions disputée le 14 décembre 1991 à Kampala contre Nakivubo Villa SC (1-1), il y avait des élections en Ouganda. Deux partis étaient en lice. Le signe du parti de l'opposition était le V de la victoire. Or les forces de sécurité empêchaient toute manifestation liée à l'opposition.
En sortant de l'hôtel, je fais le V de la victoire aux gens qui passaient, comme pour les chambrer. Et qu'est-ce que je vois ? Une jeep de l'armée occupée par des soldats armés jusqu'aux dents qui vient m'arrêter. La couleur de ma peau aidant, ils m'ont pris pour un Ougandais de l'opposition qui les narguait. Il a fallu l'intervention du personnel de l'hôtel pour me tirer de ce guêpier.
Enfin, si vous n'étiez pas dans le foot, dans quel autre domaine vous voyez-vous ?
Nulle part ailleurs. Le foot est l'unique horizon de mon existence. Tout jeune, il m'arrivait très souvent de disputer six matches par jour.
Dieu merci, mon club m'a donné mon premier emploi, à la STEC en 1985. C'est Mohamed Ali Bouleymane qui m'y a intégré.


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