La licence club devient le passeport, le certificat donné aux clubs qui remplissent toutes les exigences requises... La bonne gouvernance passe inéluctablement par l'amélioration de la capacité économique et financière des clubs. Contrairement à ce qu'on pouvait le penser, l'instauration de la Licence club par la Confédération africaine de football ne vise pas à pénaliser les clubs, mais plutôt de favoriser une transformation nécessaire et destinée à rendre le football beaucoup plus séduisant dans chaque pays membre et surtout plus compétitif à l'échelle internationale. D'une manière générale, la finalité de cette initiative consiste à rendre le football encore plus attractif pour les joueurs, le public et les personnes qui le font vivre et qui vivent du football. La délivrance de cette licence, mise en vigueur depuis l'an passé, dépend en fait de cinq critères. Le secteur sportif évoque la mise en place d'un programme de formation et d'une équipe pour les plus jeunes. Côté infrastructures, le club doit avoir un terrain d'entraînement et un stade homologué à sa disposition. Dans le volet administratif, la CAF préconise une gestion professionnelle par des spécialistes qualifiés, notamment des entraîneurs diplômés. Sur le plan juridique, un statut et un extrait de registre sont, entre autres, obligatoires. Enfin, sur le plan financier, la CAF impose la transparence avec des états financiers annuels, ainsi que l'absence de tout arriéré. La ‘'santé'' des clubs est ainsi à l'ordre du jour. D'ailleurs, l'on n'hésitera pas à considérer la mise en place de ce système comme étant un moyen de développement à long terme du football africain. Elle permettra sans aucun doute d'améliorer la situation des clubs La procédure telle qu'elle est préconisée et revendiquée par la plus grande instance du football africain vise tout particulièrement à poursuivre la promotion et l'amélioration du niveau et de la qualité de tous les aspects du football en Afrique, de veiller aussi à ce que les clubs aient un niveau de gestion et d'organisation approprié. Il n'est certainement jamais trop tard pour pour que l'infrastructure sportive des clubs soit à la hauteur des performances requises, mais aussi que la transparence, la crédibilité et les indices économiques et financiers soient aussi renforcés. Souci de professionnalisation La comparaison entre les clubs n'est plus de ce fait liée uniquement à l'aspect sportif. La dimension juridique et administrative prend une autre signification. Une autre qualification au vu de la mondialisation que connaît aujourd'hui le sport, et le football en particulier. Le souci de professionnalisation est donc évident, notamment lorsque l'on regarde les critères de la licence club en matière de formation du personnel, des clubs ou dans les objectifs fixés au niveau de l'infrastructure et de l'administration. Délivrée pour une ou plusieurs saisons, elle peut aussi expirer sans préavis à la fin de la dernière saison pour laquelle elle a été émise. Elle peut être également révoquée par les instances décisionnaires. La licence club fait obligation. La Fédération tunisienne de football se penche aujourd'hui pour mettre en œuvre le mode d'emploi de cette procédure, et tout particulièrement avec les règlements type. Cela ne peut suffire dans la mesure où il serait nécessaire de penser à l'élaboration d'un règlement national sur l'octroi de ces licences sur la base des règlements de la CAF. La mise en place des organes décisionnaires et l'organisation de séminaires pour les clubs de Ligue 1 afin de leur communiquer les procédures nécessaires pour l'application du système seraient aussi souhaitées. Ce n'est que le commencement...