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Kairouan | Structures hospitalières publiques : Beaucoup reste à faire
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 12 - 2022

L'infrastructure hospitalière dans le gouvernorat de Kairouan souffre de plusieurs carences. La réalisation du projet de l'hôpital Salman permettra d'assurer aussi bien des services sanitaires adéquats aux habitants de la région qu'aux gouvernorats avoisinants.
Parmi les nombreux projets qui tardent à se concrétiser dans le gouvernorat de Kairouan, qui enregistre depuis plusieurs années une régresson de son processus de développement, on pourrait citer celui relatif à la réalisation de l'hôpital Salman, décidé suite au mémorandum d'accord signé entre la Tunisie et l'Arabie Saoudite, portant octroi d'un don de 85 millions de dollars, en guise de contribution au financement de la construction de cet hôpital dont le démarrage des travaux a été plusieurs fois retardé.
D'où la création, il y a quatre ans, de la coordination «Wino Essbitar?» qui organise, très souvent, des rassemblements pacifiques pour protester contre la lenteur des études de cet important établissement hospitalier et contre la détérioration de la situation sanitaire dans toutes les délégations et pour revendiquer l'amélioration de la qualité des prestations dans les hôpitaux et les dispensaires et à les renforcer par les équipements médicaux nécessaires et para-médicaux suffisants.
Un quotidien insupportable
En outre, tous les citoyens ont eu ras le bol de constater que les études relatives à la construction de l'hôpital universitaire Salman Ibn Abdellaziz traînent depuis plus de 6 ans à cause de certains lobbies très influents qui voudraient que les Kairouanais restent dépendants des structures sanitaires des gouvernorats du Sahel.
D'où les nombreux sit-in de colère et de protestation des citoyens qui ne supportent plus de voir que tous les hôpitaux de circonscription souffrent de beaucoup de carences et où le matériel existant est souvent en panne, sans oublier les lavabos cassés et les toilettes repoussantes et en piteux état.
Au niveau de tous les dispensaires, la consultation se fait une fois par semaines, et le médecin généraliste ausculte un grand nombre de patients qui passent toute la journée, ou presque, dans de longues files d'attente. Le reste de la semaine, les infirmiers assurent les premiers soins, font des injections ou contrôlent le diabète et la tension.
En cas de maladie grave, le malade doit se déplacer à Kairouan, ce qui occasionne beaucoup de dépenses.
Et comme ces dispensaires ne disposent ni d'ouvriers, ni de gardiens, c'est l'infirmière qui fait le ménage, achète les produits détergents et affronte, seule, les agressions de certains individus qui veulent se procurer des médicaments souvent inexistants...
Hadda Sbaï, 52 ans, originaire de localité d'El Mnassa (délégation de Hajeb El Ayoun), nous explique que pour se faire opérer de la cataracte, elle a loué trois fois un véhicule à 55D pour le trajet entre son village et Kairouan : «Une fois pour les analyses, une autre pour les radios, une troisième pour me dire que les radios sont à refaire, il y a de quoi désespérer».
C'est pour toutes ces raisons que la population kairouannaise souhaite la mise en place de structures de première ligne à même de mieux répondre aux besoins des villageois avec des services plus réactifs.
Certains patients meurent avant leur rendez-vous
Au service des consultations externes de l'hôpital Ibn Jazzar, qui souffre de beaucoup d'engorgement au sein de ses 19 services où manquent les spécialistes et les équipements médicaux, on passe de longues heures pour se faire ausculter et se faire prescrire des médicaments que le patient doit acheter vu qu'on ne les trouve pas dans la pharmacie de l'hôpital. Ce service, nous explique K.S., secrétaire médicale, reçoit en moyenne 160 patients par jour souffrant de différents maux (pneumo, cardio, stomato, etc.).. Et les rendez-vous qu'on fixe aux patients ayant besoin d'un scanner souvent en panne varient de 2 à 8 mois d'attente, ce qui représente un grand risque pour la santé. D'ailleurs, beaucoup de patients ont trouvé la mort avant ce rendez-vous trop lointain.
Mme Souad Yahia, qui souffre de diabète et d'hypertension, nous parle de son désarroi : «Cela fait plusieurs mois que je n'arrive pas à avoir les médicaments que j'avais l'habitude de prendre depuis une vingtaine d'années, ni à l'hôpital, ni auprès des pharmaciens privés : «J'ai beau comprendre qu'on manque d'huile, de sucre et de lait dans notre pays où les prix augmentent chaque jour à cause de la guerre en Ukraine et de la crise économique vécue depuis des années, mais je n'arrive pas à comprendre comment on prive des citoyens de quelque chose d'aussi vitale que les médicaments? C'est à l'Etat de régler les dettes de la Pharmacie centrale et des fournisseurs étrangers!».
A part cela, tous les services de l'hôpital Ibn El Jazzar et de son unité chirurgicale «Les Aghlabides» sont saturés et il arrive que deux malades occupent le même lit, cela sans oublier l'absence d'équipements sophistiqués et l'insuffisance de cadres médicaux et para-médicaux, outre les scènes de maltraitance qui suscitent un sentiment de peur et de frustration auprès des patients et du corps médical et para-médical.
En attendant le démarrage effectif des travaux de construction
En réponse aux différentes critiques relatives à une photo diffusée sur les réseaux sociaux montrant une porte principale portant le nom du CHU du Roi Salmane sur un vaste terrain vide, le ministère de la Santé a souligné, au mois d'août 2022, dans un communiqué que les travaux d'aménagement de l'espace réservé à la construction du Centre hospito-universitaire (CHU) du Roi Salmane à Kairouan dont la capacité d'accueil s'élèverait à 500 lits viennent de démarrer au cours de ce mois d'août : «Le ministère a entamé l'aménagement de l'espace en coordination avec ses partenaires publics, pour le raccorder aux réseaux d'électricité, du gaz, de l'eau et de l'assainissement et a identifié l'entrée principale; et ce, sur demande du bailleur de fonds en attendant le démarrage effectif des travaux de construction au cours de la prochaine période…», précise le communiqué.
Selon la même source, le bailleur de fonds saoudien est en train de finaliser la dernière phase des études techniques nécessaires pour garantir la conformité de l'établissement avec les standards internationaux de sécurité.
Espérons, pour notre part, que les travaux de construction de l'hôpital Salmane Ibn Abdelaziz ne tarderont pas, et ce, par le démarrage de la réalisation de cet important projet tant attendu.
Vers l'édification d'une vaste cité socio-médicale dans le gouvernorat de Kairouan
Dans une interview accordée à la chaîne Watania 1, le 2 février 2020, le Président de la République, Kaïs Saïed, a annoncé qu'il envisage la création d'un grand pôle médical à Kairouan qui devrait comprendre plusieurs hôpitaux dans diverses spécialités, des complexes résidentiels réservés aux cadres médicaux et para-médicaux, un complexe culturel et touristique, des écoles, des jardins d'enfants, des espaces commerciaux et des institutions universitaires. En outre, le Président a précisé que cet important projet, qui lui tient à cœur et dont il a parlé avec de hautes personnalités étrangères, permettra d'assurer des services sanitaires adéquats aux habitants des gouvernorats du Centre-Ouest, du Sud ainsi qu'aux visiteurs libyens et algériens.
Souhaitons la concrétisation de ce projet que notre Président vient d'évoquer avec le Président chinois.


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