En accueillant la conférence de presse sur les JCC (Journées cinématographiques de Carthage), le pavillon tunisien, situé dans le village international sur la Croisette, s'est, enfin, animé de nouveau, hier, avec le rush de journalistes de la presse internationale venus à la découverte des grandes lignes du programme de la plus ancienne manifestation qui célèbre, depuis 50 ans, les cinémas arabes et africains. Ibrahim Letaief, directeur des JCC, Fethi Kharrat, directeur du Cnci (Centre national du cinéma et de l'image) et secrétaire général des JCC, ainsi que Mohamed Chellouf, chargé de concocter le programme du 50e anniversaire du festival, ont annoncé la couleur. Cette conférence de presse, à Cannes, est le point de départ de plusieurs autres et elle a un triple objectif, a déclaré le directeur du festival : «Annoncer la périodicité désormais annuelle des JCC, car certains professionnels et journalistes arabes, africains et du reste du monde ne le savent pas encore. Il s'agit, également, d'annoncer la célébration du 50e anniversaire en déclinant certaines grandes actions. Mais notre but est surtout de présenter, malgré l'absence du ministère du Tourisme, une image autre de la Tunisie que celle qu'en donne les journaux télévisés. Une image de la Tunisie des arts et de la culture et de surcroît pionnière dans la promotion des cinémas et arts arabes et africains.». Ainsi, la 27e édition des JCC, qui se déroulera du 28 octobre au 5 novembre, proposera au public et aux cinéphiles 300 films en tous genres et sera marquée encore davantage par un retour aux fondamentaux, soit l'enracinement dans les cinémas du continent tout en s'ouvrant sur les autres cinématographies et les nouvelles expressions artistiques. Au menu, également, les grandes sections entre compétitions, hommages, panoramas, les sections parallèles, les rencontres, les colloques, les masters-class et autres. Désormais, et depuis quelques années, les procédés d'aides aux cinéastes arabes et africains, tels «Takmil » et «producer's-network» se poursuivront de plus belle. Mais le plus important, cette année, a indiqué Fethi Kharrat, en insistant « sur l'authenticité de la manifestation et sa contribution à conscientiser les professionnels africains à l'importance de leur culture, c'est la journée de la célébration du 50e anniversaire des JCC qui se tiendra le 29 octobre et qui sera dédiée à tous ceux qui ont contribué à ancrer et développer, grandement, la manifestation ». Enfin, Mohamed Challouf a, de son côté, souligné «qu'il s'agit d'un devoir de mémoire afin de ne pas oublier les pionniers africains entre Taher Cheriaa, Sembene Ousmane, Tawfiq Salah, Youssef Chahine, Paulin Vieyra, Sidiki Kouyaté et autres qui, tous, ont contribué à mettre la première pierre de cette manifestation cinquantenaire et tant fait pour sa réussite ». Nous y reviendrons.