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Une transition en douceur
La cure de jouvence Clubiste
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 05 - 2016

Malgré les sautes de concentration, il n'est tout de même pas question de jeter la soutane aux orties !
Les puristes avaient pourtant fondé de grands espoirs sur le CA pour représenter le football tunisien sur la scène continentale. Entre déception et futur prometteur, les atermoiements clubistes ont, par la suite, laissé un goût d'inachevé, notamment aux différents entraîneurs qui se sont succédé. Mais ni Daniel Sanchez, ni Nabil Kouki , ni même Adrie Koster bien avant, n'ont réussi à doter le CA d'un fond de jeu et d'un cachet qui cadre avec sa stature et ses ambitions. Même au niveau local, le plus gros budget de la Ligue 1 s'est fait souvent avoir par la plus grande qualité de ses concurrents directs, l'expérience, élément indispensable pour aller de l'avant. En clair : selon les observateurs de tout bord, le CA ne démérite pas face au «grands». Néanmoins le résultat comptable n'est pas à la hauteur des espérances clubistes ! On souligne souvent les erreurs de concentration, le manque de maturité tactique, de profondeur dans le jeu, de rigueur, d'implication, d'endurance et de détermination dans les moments clés. Ces analyses sont surtout partagées à l'intérieur même de la bulle clubiste. Il est souvent arrivé au technicien batave, Ruud Krol, de relever les sautes de concentration tout en martelant que, à y regarder de plus près, il n'est tout de même pas question de jeter la soutane aux orties !
Entre fiction et production...
Si l'ex-international des Pays-Bas l'a mauvaise depuis son intronisation, c'est que le contenu des rencontre est plutôt de bonne facture mais les résultats ne suivent pas toujours. Par moments, la production clubiste est même séduisante avant qu'un grain de sable ne vienne bloquer les rouages du jeu. Le CA carbure décidément au mental. Telle cette belle série de victoires interrompue en raison de la fronde des joueurs, suivie de la grogne des supporters. Dissensions internes et climat loin d'être serein n'ont pas manqué de faire jaser dans les chaumières clubistes. Ça, c'est le côté cour, car côté jardin, le CA manque juste de souffle, d'endurance et de suite dans les idées. Que ce soit lors du derby ou durant les deux classico face à l'Etoile et le CSS, hormis des intermèdes de temps poussifs, les Clubistes prennent la rencontre par le bon bout, acculent leurs vis-à-vis, puis se font surprendre avant de sombrer. Des périodes de jeu maîtrisées, il y en a eu à profusion. Sauf que le football n'est pas une science exacte. La fin justifie forcément les moyens. L'on ne peut toutefois s'étaler en circonstances atténuantes et uniquement focaliser sur la possession du ballon, les occasions franches non converties et une sorte de fatalité récurrente et regrettable. Ça ne mange pas de pain à ce niveau de la compétition. Ce sont surtout certaines faiblesses quasi rédhibitoires qui empêchent le CA de forcer son destin et de s'imposer même dans la douleur. Ce mal typiquement clubiste provient de l'instabilité de l'effectif et du staff technique. Changer les techniciens, toucher chaque année à l'ossature et à la structure. Agir sur le marché des transferts en ciblant des joueurs clinquants plus que des compétiteurs prometteurs ou aguerris. Le champion sortant l'a appris à ses dépens. L'argent ne fait pas automatiquement le bonheur. Il y contribue si l'affectation des ressources cadre avec la matrice de compétences qui gère les flux du club. Tout est interdépendant. Quand un maillon de la chaîne est défaillant, toute la structure vacille. Gérer, c'est prévoir, déléguer et agir de manière collégiale sans aucune impulsivité. C'est certainement ce péché originel qui a eu des répercussions néfastes sur le parcours du CA, dénaturant par ricochet le cachet du onze clubiste. Qu'on le conçoive ou pas, ce marqueur du présent clubiste est la cause de la situation actuelle. C'est contagieux et même épidermique tantôt. L'incidence sur le terrain du jeu a même un impact incommensurable. L'on retiendra que le CA a joué le maintien cette saison, perdant ses bras de fer face aux grands, se faisant malmener en compétition continentale et accusant le coup en ligue locale. Lors des chocs précités face à des concurrents directs loin d'être en verve mais pourtant réalistes et malicieux, le CA a beau dominer dans l'engagement et dans l'organisation tactique, il rentrera bredouille aux vestiaires. Sans oublier cet arbitrage complaisant et partial qui finira d'imploser un CA en perte de vitesse. De quoi frustrer et même vexer un groupe de joueurs devenus la risée de certains, à tort ou à raison...
Centenaire sans expérience ancestrale!
Un club quasi-centenaire sans expérience ancestrale, la pilule a du mal à passer. Même les différents schémas préconisés ont du mal à être assimilés et reproduits correctement. L'on est passé du 4-4-2 au 4-2-3-1 sans vraiment maîtriser certaines ficelles tactique. Sans vraiment innover, le technicien hollandais a récemment cherché à favoriser l'éclosion des joueurs par un réajustement tactique. Un sang neuf a été insufflé. Les Charfi, Diarra, Touré, Ayachi, Zemzemi et même Bouallegui, aux côtés de Khlil, Ouedhrfi, Chenihi et Haddedi. Voilà une moyenne qui oscille autour de 19 ans, du jamais vu pour un champion sortant. De l'inédit au sein d'une ligue dite conservatrice où les jeunes éléments sont souvent sacrifiés sur l'autel de l'impatience, de l'impératif de gain de temps et de l'exigence de résultats. Certes, cette cure de jouvence peine encore à donner des résultats probants sur le terrain. Mais si le nouveau système n'est, semble-t-il, pas encore maîtrisé, il gagnera en fluidité et en automatisme au fil des associations et des rencontres. Bref, ce groupe a besoin de temps de jeu et de patience. La transition dans la douceur, un vœu pieux pour ceux qui mésestiment et ignorent les attentes du fabuleux public clubiste. Confronté actuellement à une obligation de purge rendue nécessaire après les soubresauts, les sautes d'humeur de certains cadres et le retour sur investissement quasi-insignifiant de certaines starlettes, la décision aurait été prise de se séparer de tout un régiment ! Belaid (sous réserve), Nater, Nouioui, Farouk Ben Mustapha, Mikari et même Saber Khelifa vont passer à la trappe. A la lecture de cette liste, on comprend que le tandem Riahi-Krol entend aller jusqu'au bout de ses convictions. Rajeunir, prôner l'humilité et adapter le fameux système du coach à la qualité des joueurs à disposition. Ce faisant, Chenihi et Touzghar seraient maintenus. Si les qualités de buteur du premier ne sont pas remises en cause, le second, blessé la plupart du temps, doit forcément démentir ses détracteurs. Le cas contraire, il ne fera pas long feu. Pour revenir à l'Algérien Ibrahim Chenihi, outre ses qualités pour créer des décalages et forcer les verrous, il sait aussi se montrer opportuniste, altruiste et utile au groupe. Un Chenihi à la hauteur de son talent est en soi un atout et non des moindres pour l'équipe clubiste. Globalement, si les objectifs du projet clubiste ont vite été compromis cette saison, le collectif actuel, simple et taillé pour les joueurs en place, peut valoir des satisfactions à terme. Plus de spontanéité, de cohésion, d'implication, de tranchant et d'audace. Moins de suffisance, d'impuissance, d'indifférence et même de déférence. Le reste n'est que fioriture et littérature...


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