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Vincent Di Betta, Direction des addaires internationales et européennes chez Bpifrance à La Presse : «Nous voulons renforcer la co-construction avec l'Afrique... »
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 02 - 2023

Lors des journées annuelles du Club des dirigeants de banques et établissements de crédit d'Afrique qui se sont tenues, les 9 et 10 février derniers à Tunis, sur le thème « quelle réglementation bancaire pour les économies africaines ? », nous avons rencontré Vincent di Betta, de la direction des A aires internationales et européennes, BPIFrance, qui nous parle des missions de Bpifrance et de ses di érentes actions sur le continent africain.
Pouvez-vous nous donner un aperçu sur vos missions ?
Je suis, pour ma part, responsable du Pôle Expertise à l'International dont la mission est d'accompagner des Etats pour développer leurs propres outils de fi nancement de leur économie, dans les écosystèmes « entrepreneuriat » et « innovation ». Par exemple, en Tunisie, Bpifrance accompagne « SmartCapital » dans la création et le déploiement de ses outils, tels que le fonds de fonds « Anava » ou le fonds d'investissement direct « Innovatech ».
C'est quoi au juste un chargé d'a aires international à la Bpifrance ?
C'est une personne qui travaille sur le terrain et qui est au contact des entrepreneurs et de l'écosystème. Il a un rôle de « facilitateur» et « d'accélérateur » pour les entreprises qui souhaitent aller sur les marchés internationaux, et ce, quelles que soient leurs tailles. C'est par la compréhension de la stratégie de la société qu'il peut être à même de proposer des solutions, développées aussi bien par Bpifrance que par d'autres partenaires, afi n de permettre au dirigeant de gagner des marchés.
Quelles sont les principales missions de votre banque ?
Bpifrance est au cœur de l'écosystème bancaire/ entrepreneurial, nous entraînons le secteur privé. Nous déployons 4 piliers pour soutenir les entreprises françaises, de la start-up aux grands groupes, dans leur développement en France et à l'international. Notre mission consiste à intervention sur le plan de l'investissement, soit d'une manière directe au capital des entreprises, soit indirectement par l'activité de fonds de fonds, à travers des prises de participation dans des fonds.
En Afrique nous investissons dans des fonds dédiés aux start-up et aux PME au travers de notre fonds de fonds « Averroes Africa ».
Que cherchent les entrepreneurs chez Bpifrance ?
Les entrepreneurs cherchent d'une manière générale la proximité et la connaissance du terrain. Nous nous intéressons aux besoins de l'entrepreneur depuis l'idée et jusqu'à la réalisation. Bpifrance est, en quelque sorte, le « one stop shop for entrepreneurs », c'est-à-dire que l'entrepreneur trouve une réponse ou une orientation chez Bpifrance quel que soit le stade du cycle de vie de son entreprise. Avec les banques, nous développons cette notion de « double regard » qui facilite la prise de décision et la maîtrise du risque. Et nous respirons une belle énergie.
Bpifrance vient d'animer un panel sur la « gouvernance, risques, Conformité (GRC) et réglementation » au séminaire « quelle réglementation bancaire pour les économies africaines ? », organisé le 9 février dernier, à l'occasion des journées annuelles du club des dirigeants de banques et établissements de crédit d'Afrique. Pouvez-vous nous dire un mot sur ce thème ?
Le sujet est vaste et complexe, comme la question en introduction du séminaire sur les e ets possibles de la réglementation sur le concours des banques à la dynamique de l'économie africaine. Sur le panel il m'était demandé un témoignage sur l'éthique et la gouvernance au sein de Bpifrance. Et j'ai expliqué et mis en perspective en quoi nous en faisions un formidable créateur de synergies. En e et, notre modèle Bpifrance, comme vous me le disiez à la précédente question, repose aussi sur un socle de valeurs communes qui guident et donnent un sens à nos actions. Et tout simplement, en tant qu'employeur, en tant qu'acteur bancaire intervenant sur les marchés fi nanciers, mais aussi en tant que société de gestion de portefeuille et mandataire de l'Etat, de nombreuses responsabilités nous incombent. C'est aussi cela qui contribue à la confi ance des acteurs en Bpifrance.
Bpifrance est-elle appelée à réviser aujourd'hui son plan d'action?
Bpifrance a une stratégie affirmée sur le continent africain, aux côtés de l'ensemble des acteurs de la « Team France Export ». Notre ambition est de dé-risquer la lecture du continent africain afi n de mieux appréhender les nouvelles réalités du continent. Notre ambition se décline en crédit direct aux PME françaises qui s'internationalisent, en crédit-export pour mettre l'Afrique à portée de contrats commerciaux des PME pour que le secteur privé africain puisse s'approprier davantage de ressources fi nancières qui leur permettront, dans l'avenir, d'acquérir des équipements auprès d'opérateurs français. Nous fi nançons bien évidemment le « Private equity africain » et conseillons des pays africains à optimiser leurs outils pour fi nancer leurs économies et apporter au fi nal un vrai e et de levier à la croissance des PME et des start-up. Nous mettons l'accent sur l'accompagnement, la formation et l'accélération des entreprises. Nous croyons fort à l'émergence du secteur privé. Nous voulons renforcer la coconstruction avec l'Afrique. Nous avons aussi de nouvelles frontières à conquérir telles que la connexion « entre les écosystèmes privés » comme, par exemple, avec « EuroQuity », plateforme digitale qui met en relation les porteurs de projets et les investisseurs.
Au plus près du terrain, nous avons des bureaux régionaux Bpifrance à Abidjan, Dakar, Sénégal, Casablanca pour mieux accompagner les entreprises françaises sur le continent africain.
Quels sont les principaux défi s de Bpifrance?
Nous poursuivons notre stratégie auprès des entrepreneurs en France et à l'international. Aussi Bpifrance a plusieurs défi s à relever, comme vient de le communiquer Nicolas Dufourcq, notre directeur général, et notamment : la réindustrialisation, c'est un enjeu de souveraineté pour la France mais aussi pour beaucoup de pays dans le monde, notamment sur le continent africain. Cette action s'inscrit pour tous dans le long terme. Je citerais le climat et l'environnement, essentiellement avec la décarbonisation et les prêts spécifi ques pour fi nancer des investissements adéquats pour aller de l'avant
On parle beaucoup de transformation digitale. Que représente ce concept pour Bpifrance ?
Le numérique est un puissant levier de différenciation et de compétitivité. En e et, les enjeux et les impacts de la transformation digitale dépassent le cadre des Technologies de l'information, car il s'agit d'une transformation globale de l'entreprise ou de son business model.
Cela se traduit alors pour nos entrepreneurs que nous accompagnons dans leur transformation digitale. Bpifrance a, par exemple, développé le « digitalomètre », outil d'autoévaluation qui permet à l'entrepreneur de réaliser un « état des lieux », d'apprécier les actions à mettre en œuvre pour progresser dans le processus de digitalisation. Il permet ensuite de préciser les actions à mettre en œuvre pour progresser dans le processus de digitalisation. Développé pour les entrepreneurs français, nous commençons le « digitalomètre » à l'international en l'adaptant au contexte d'un pays.
Aussi, comme le souligne notre directeur général, Nicolas Dufourcq, Bpifrance s'est métamorphosée en une « Fintech » dotée de plateformes digitales qui viennent en complément de nos 50 directions régionales. C'est majeur, tous nos métiers sont désormais imprégnés par la dimension digitale. Nous allons donc de l'avant et accompagnons les entrepreneurs à relever les nouveaux défi s.


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