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Fortunes diverses
Dossier : Sait-on former des sportifs de haut niveau? (2e partie, hand-basket-volley)
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 05 - 2016

Les trois disciplines — handball, basket-ball et volley-ball — ne se ressemblent pas. A chacune ses paradigmes et contraintes dans la formation de l'élite en clubs ou en sélections.
On continue avec le dossier formation de haut niveau en sport. Après le football, qui représente déjà un chantier vaste en termes de problématiques et d'approches, on passe au handball, basket-ball et volley-ball, trois autres sports qui diffèrent complètement de football. On a trois sports très importants dans notre société et qui comptent des milliers de pratiquants (la masse) et un nombre conséquent et assez considérable de joueurs d'élite dans les clubs et les sélections des jeunes (le haut niveau). Ce qui nous a intéressés la dernière fois et ce qui nous intéresse encore aujourd'hui, c'est bien entendu le haut niveau, et ce sont la réalité et les paradigmes de formation qui poussent un joueur vers un palier supérieur de performance. Pour le handball, le basket-ball le volley-ball, les fortunes sont vraiment diverses : la réalité n'est pas la même, encore moins les problèmes. Même si, quelque part, on retrouve beaucoup de points communs et d'approches qui tentent de produire des champions pour demain.
La régularité du handball
Sur ces trois disciplines, le handball demeure le plus «rentable» et le mieux organisé au niveau de la formation de haut niveau. Depuis la célèbre éclosion en 1994 en seniors (le Championnat d'Afrique de 1994 avec Sayed Ayari et Saïd Amara, le handball a réussi à se maintenir parmi les meilleurs d'Afrique non seulement en seniors, mais aussi au niveau des jeunes.
On ne parle pas des résultats des sélections des jeunes, mais surtout de la qualité des générations qui se sont succédé en handball depuis une vingtaine d'années. La génération Heykel Meganem et Walid Ben Amor, entraînée par feu Moncef Mokni, a marqué le déclenchement d'un process de formation de haut niveau qui réussit jusqu'à aujourd'hui. Il y a eu toujours une bonne relève en sélection, mais aussi dans les grands clubs, ainsi que dans les clubs formateurs (l'exemple du SCMoknine qui a offert plusieurs bons joueurs). La génération Ben Salah qui a disputé le Mondial cadets en 2008 est aujourd'hui l'épine dorsale de la première sélection. Derrière cette régularité et continuité, un ensemble de formateurs et un suivi assez intéressant à partir des centres de promotion et jusqu'aux juniors. En dépit des problèmes que connaissent les clubs-formateurs (Béni Khiar, Moknine, Téboulba...), le handball tunisien réussit plus ou moins à nous offrir tous les trois ans au moins des joueurs de qualité, assez bien formés et qui s'exportent. Le suivi, le nombre et la qualité des entraîneurs et sélectionneurs des jeunes, le nouveau palier du hand fait que malgré la contrainte à l'infrastructure (salles assez nombreuses oui mais partagées entre les trois disciplines) et de la scolarité (emplois de temps peu souples en dehors du lycée sportif) sont des atouts qui s'expliquent la réussite du modèle du handball. Pour le volley-ball et le basket-ball, l'angle est un peu différent même si l'environnement reste le même pour tout le monde. Ce sont des sports qui restent assez performants sur l'échelle africaine, avec le basket-ball qui a réussi un bond spectaculaire depuis 7 ans en seniors. Ceci a provoqué une «production» de jeunes joueurs doués et bien suivis jusqu'à 2010. Depuis, les sélections jeunes ont perdu de leur compétitivité, le nombre et la qualité de joueurs de talent rétrécissent de plus en plus.
La moyenne d'âge tend à croître chez la première équipe, et on voit que du côté de la sélection des jeunes et des clubs formateurs, les performances sont de moins en moins régulières. Pourtant, l'engouement pour le basket est aujourd'hui au sommet en raison de la réussite de la sélection senior. Paradoxalement, le nombre et la qualité des basketteurs de haut niveau n'accompagnent pas cet élan de popularité. Les difficultés que vivent les clubs formateurs comme la JSK, l'ESG, l'EZS, le SN expliquent en grande partie ce marasme. En volley-ball, la tradition de ce sport performant demeure dans les régions côtières. Il y a de bons joueurs qui montent en seniors et qui sont le produit pur de clubs-bastions comme l'OCK, le CSS ou l'ESS. Comme au basket, le nombre d'entraîneurs-formateurs de haut niveau est important (la qualité aussi) mais les structures de formation manquent. C'est un système qui manque de moyens et de savoir-faire. Avec des bureaux fédéraux et des dirigeants de clubs qui n'accordent pas les moyens et la protection qu'il faut à leurs jeunes joueurs prometteurs, avec surtout une expérience controversée et peu suivie des centres de promotion, on en arrive à des plans incomplets de détection et d'accompagnement des jeunes vers le haut niveau. L'image n'est pas certes complètement noire mais comme au football et comme chez les sports individuels, l'environnement du haut niveau est exigeant dans le monde développé.
Les pays développés nous sont si supérieurs avec de gros moyens et des écoles notoires de techniciens et des centres de formation qui produisent des champions sur la durée. Le handball, le basket-ball et le volley-ball sont des sports populaires où le marché est potentiellement vaste. Il ne manque encore qu'un plan général de haut niveau dédié à l'élite dans les clubs et les sélections. Ces trois sports ont un point commun (contrainte commune) : ils se partagent la même infrastructure et logistique. Quand on n'a pas de régions et clubs spécialisés qui ont leurs propres salles, les jeunes vont devoir s'entraîner n'importe où et n'importe quand. Il manque encore la vision du haut niveau.


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