La Conect pour un gouvernement sur la base de la compétence et de l‘audace Réunis hier au siège du parti Al-Jomhouri, les partis de l'opposition ont estimé que le dénouement de la crise suffocante que traverse le pays passe impérativement par la rupture avec la politique des quotas partisans et la définition de nouveaux choix et alternatives. Selon eux, les « mauvais choix politiques, économiques, sociaux, culturels et sécuritaires opérés par le Quartette au pouvoir et la politique des quotas partisans sont à l'origine de la crise que traverse le pays, a déclaré le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami à l'issue de la réunion. A cet égard, ils ont plaidé en faveur d'un dialogue de salut national pour trouver une issue à la crise du pouvoir. Ils ont également réclamé l'élargissement de la concertation au sujet de l'initiative présidentielle en faveur de la formation d'un gouvernement d'union nationale, d'après Hammami. Les partis et formations politiques qui étaient présents à cette réunion sont le Front populaire, Al-Joumhouri, le parti Al-Massar et la coalition partisane « Pacte de l'Union des forces patriotiques progressistes». De son côté, le bureau exécutif de la Conect (Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie) réuni, après avoir examiné l'appel du président de la République, Béji Caïd Essebsi, à la constitution d'un gouvernement d'unité nationale, a estimé que la révision de la structure du gouvernement actuel, sa composition, ses méthodes de travail et ses approches dans le traitement de la grave situation que connaît l'économie du pays sont «d'une extrême urgence». «Cette révision ne tolère plus d'attentisme afin d'introduire la dynamique, l'efficience et la rapidité requises, rétablir la confiance au niveau des investisseurs, relancer l'initiative et mettre fin à la détérioration continue de la situation de nombreux secteurs clés de l'économie nationale», lit-on dans un communiqué de l'organisation patronale. Le BE de la Conect a insisté sur la nécessité de former le nouveau gouvernement sur la base de la compétence, l'expérience, l'audace, la réactivité et la rapidité dans la prise des décisions loin des considérations liées à l'appartenance politique ou se rapportant aux intérêts de certaines parties. Il a attiré l'attention sur la nécessité de veiller à la transparence et l'efficience au niveau du rôle des partenaires sociaux, des organisations syndicales ouvrières et des organisations patronales. D'après les membres du bureau, la mission du prochain gouvernement doit demeurer d'ordre économique et social en contribuant au développement, à la création d'emplois et au renforcement du tissu économique national, loin de tous rapports politiques ou liés au pouvoir, et ce par une concertation étroite avec toutes ces organisations syndicales et patronales au niveau des choix, des réformes et des mesures à prendre sans leur implication ou leur représentation directe au niveau de la composition du gouvernement afin d'éviter les graves conséquences d'une telle orientation. La Conect a souligné que la situation économique générale du pays se rapportant surtout à la relance de l'investissement, l'exportation, l'encouragement de l'initiative, la création d'entreprises, la réalisation de grands projets, notamment au niveau régional, l'emploi et la sauvegarde du tissu économique organisé et structuré des menaces de l'informel et de la contrebande, exige des mesures immédiates, audacieuses et profondes. Il faut aussi, d'après la Confédération, «consacrer l'autorité de l'Etat, respecter la loi et éviter tout arrêt ou perturbation du travail et aussi mettre en place, rapidement et avec la participation de toutes les parties, de grandes réformes économiques, financières, fiscales et administratives.