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Les silences qui en disent long
«Sortir au jour» de Hala Lotfy à Amilcar
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 06 - 2016

Dans le huis clos d'un appartement cairote, une mère et sa fille s'occupent d'un père inerte. L'écriture se base sur des contrastes entre ombre et lumière, silences et bruissements, volonté de vivre et mort rampante.
Après sa programmation au Rio et au CinéMad'Art lors de la semaine AFAC du cinéma arabe indépendant, le film égyptien «Sortir au jour» continue sa tournée aux cinémas en Tunisie. Cette fiction signée Hala Lotfy est, depuis avant-hier, à l'affiche de la salle Amilcar et le restera jusqu'au 14 juin. Un film que l'on encourage à découvrir pour la sensibilité et le réalisme qui le traversent et qui ont en fait l'un des meilleurs films proposés lors de la semaine d'AFAC, et le Tanit de Bronze des Journées cinématographiques de Carthage en 2012.
«Ceux qui ont pleinement apprécié leur corps ne peuvent pas être soumis. Mais les autres? Peuvent-ils survivre à l'esclavage de la solitude et l'acceptation impuissante de ce qu'ils ne peuvent pas changer? Ce film expose la vie quotidienne de deux femmes qui prennent soin d'un homme malade ».
Derrière ce synopsis ambigu, Hala Lotfy joue dans le film le jeu de la simplicité et de la profondeur. Dans le huis clos d'un appartement cairote, une mère et sa fille s'occupent d'un père inerte. La réalisatrice prend le temps d'installer l'atmosphère du délabrement des décors et des âmes. L'écriture se base sur des contrastes entre ombre et lumière, silences et bruissements, volonté de vivre et mort rampante... Les relations entre les vies humaines, qui évoluent sous le toit de l'appartement, se révèlent à l'écran dans la subtilité, le naturel et précision d'un geste, d'un regard, parfois d'une réplique quand la parole se fait nécessaire.
Pour ses longues séquences où la force du jeu emporte tout, Hala Lotfi sait vers où diriger sa caméra. Elle maîtrise l'art de documenter une histoire écrite de bout en bout, celui de donner naissance à une fiction où l'impression de réalité est inéluctable, surprenante, amère et agréable. L'influence et la veine de ses nombreuses expériences documentaires qui ont précédé «Sortir au jour» ont imprégné ce premier long-métrage de fiction. Hala Lotfi est de ces cinéastes qui ont un projet et une mission, portés par tous ces films. La vie de l'appartement dans «Sortir au jour» est en quelque sorte une métaphore de la vie avec un grand V. Et quand, dans le film, on change de décor pour aller dans la rue, celle-ci devient un lieu de claustration où l'on erre et tourne en rond à la recherche d'une âme plus légère et de jours plus beaux... Un portrait pas très gai de la famille et de la société égyptiennes mais tellement attachant de maîtrise et de justesse.


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