Pour la championne tunisienne, le sport féminin a besoin d'une stratégie publique à long terme, plutôt que de simples réflexions Tout d'abord, il faut savoir qu' il y a une différence réelle entre se qualifier aux Jeux olympiques et affronter des adversaires de valeur dans une compétition internationale de niveau plus élevé . En ce qui concerne le sport féminin, on est toujours très loin du haut niveau. La raison en est simple: nous sommes incapables d'élaborer une stratégie globale d'Etat et une vision claire pour qu' on puisse produire de vraies championnes dans les diverses disciplines. On ne fait que gérer le quotidien, en dépit des tentatives et des réflexions qui restent toutefois insuffisantes. Le haut niveau, c'est la crème de l'élite . C'est toute une culture qui nécessite une politique sportive pour un avenir plus clair. Selon notre lutteuse, Habiba Ghribi est le seul exemple tunisien qui illustre le haut niveau dans ses définitions exactes. Je pense qu' il y a aussi d'autres athlètes, comme Nihel Cheikrouhou, les deux sœurs Azza et Sarra Besbes, Fayçal Jaballah, qui font l'exception. Hela Riabi avoue qu'il est temps de penser à la situation du sport féminin et réfléchir à son avenir. Cela nécessite l'élaboration d'un projet à long terme et d'un travail quotidien d'encadrement des jeunes sportives. Le problème de financement est aussi posé. Il faut réagir et chercher les solutions susceptibles d'encourager l'investissement dans le sport féminin. La responsabilité est partagée. Elle tourne autour d'une formation adéquate, une vision globale, un budget conséquent et un suivi approfondi. Pour conclure, elle considère qu'il faut avoir l'envie et la volonté de réussir et établir une stratégie sportive capable d'assurer la continuité du travail au sein des fédérations sportives.