les investisseurs qataris arrivent Bien que l'expérience du Fonds de l'amitié qatari qui a fait long feu dans nos murs tire à sa fin, la coopération économique entre la Tunisie et Qatar ne semble pas en pâtir, les perspectives demeurant prometteuses. L'on sait que depuis son lancement en Tunisie, au mois de mai 2013 à l'initiative de S.E. l'Emir de Qatar, le Fonds de l'amitié qatari a pu donner une bouffée d'oxygène à l'économie tunisienne, à coups d'investissement colossaux qu'illustrent les chiffres suivants : apport financier pour la création de 900 entreprises basées dans les 24 gouvernorats du pays, création de 5 mille postes d'emploi et établissement de liens de coopération avec sept partenaires tunisiens (Conect, banque des PME, association Sanad...). L'on sait aussi que ledit fonds se propose de créer, au final, quelque 7 mille postes d'emploi et plus de 16 nouvelles sociétés au profit des jeunes investisseurs tunisiens. L'on sait enfin que le fonds a dû débloquer pas moins de 89 millions de dollars pour le financement de tous ces projets dont l'apport s'est avéré, au bout du compte, inestimable. Cependant, il est regrettable de constater que la lune de miel tire à sa fin, l'expérience dudit fonds devant s'achever l'année prochaine, conformément aux prévisions de son lancement. Perspectives prometteuses Si le Fonds de l'amitié qatari s'apprête à faire ses adieux, cela ne veut nullement dire que la coopération bilatérale entre les deux pays en pâtira. En effet, les investisseurs qataris ne semblent pas près de bouder la Tunisie. En attestent les projets qu'ils sont en train de réaliser, en ce moment, un peu partout dans le pays, particulièrement dans le Sud, ce qui va générer des centaines de nouveaux postes d'emploi, entre permanents et occasionnels. Dans la foulée, la coopération bilatérale s'est offert récemment, via la visite officielle du président Béji Caïd Essebsi à Doha, un coup de fouet inespéré qui a eu pour effet de réchauffer les relations entre les deux pays et de baliser la voie d'un avenir meilleur. C'est d'autant plus vrai que cette visite a débouché, faut-il le rappeler, sur la prise d'une batterie de mesures des plus prometteuses, avec notamment le retour en force des investisseurs qataris en Tunisie, qui devront y injecter des centaines de milliards dans des secteurs déjà ciblés, à savoir ceux de l'industrie, du commerce, de la santé et de l'infrastructure. Et quand on sait que ce riche émirat du Golfe a promis de recruter, plus massivement que jamais, les compétences tunisiennes appelées à étoffer les rangs de notre colonie basée dans ce pays et estimée à plus de 20 mille personnes, on peut alors dire, sans aucune exagération, que la coopération tuniso-qatarie est au seuil de perspectives prometteuses. Acceptons-en l'augure.