La défense de Sonia Dahmani organise une conférence de presse le 12 mai    Poulina propose 0,45 dinar de dividende par action    Djerba : agression d'un bijoutier, la polémique enfle    Riadh Zghal: Politique, leadership et bonne volonté    Redonner à Monastir son rôle moteur dans la stratégie de développement national    Kaïs Saïed appelle à une réforme profonde pour instaurer une justice sociale en Tunisie    Huile d'olive : l'export progresse en quantité et régresse en valeur    Photo du jour : Kaïs Saïed face à ses élèves    Divorce devant notaire : Youssef Toumi s'explique sur une réforme controversée    Météo : Pluies orageuses attendues au nord et au centre-ouest    Inde et Pakistan au bord de l'escalade militaire après une nuit de confrontations    Forte immigration, faible natalité : le Québec en mutation démographique en 2024    Guerre commerciale : Chute des exportations chinoises vers les Etats-Unis de 17,6 % en avril    L'armée américaine entamera l'expulsion des soldats transgenres à partir de juin    Horoscope du 9 mai 2025 : Une journée de prises de conscience et de décisions assumées    Tunisie – Démission du député Abdelaziz Chaabani    Qui est Léon XIV, le premier pape américain de l'histoire ?    Corruption financière : Ridha Charfeddine condamné à 3 ans de prison et une amende de 72 millions de dinars    Foot-CAN U20: La Tunisie éliminée de la compétition    La Tunisie s'engage pour la complémentarité africaine lors de la visite de l'AUDA-NEPAD    Tunisie – METEO : Pluies orageuses et grêle sur le nord et localement le centre    Le Parlement se mobilise pour renforcer le rôle législatif en période critique    Les dégâts agricoles pèsent sur les agriculteurs: Comment réduire la facture ?    50 joueurs, 25 pays : l'Open de Tunis célèbre son 20e anniversaire    GNV investit encore dans la rénovation de sa flotte    Kairouan – Sidi Bouzid : vaste opération sécuritaire    Ons Jabeur se qualifie pour le troisième tour du tournoi de Rome sans jouer    Ligue 1 : Désignation des arbitres pour la 29e journée, avec un trio marocain pour le clasico C.Africain-Etoile du Sahel    Indice Couscous – Mai 2025 : Combien Coûte un plat de couscous pour 4 personnes en Tunisie ?    Bonne nouvelle : PSG – Inter en clair !    Affaire Kamel Daoud : L'Algérie cible l'écrivain avec deux mandats d'arrêt internationaux    Ben Arous : Interdiction totale de camping et feux face au risque d'incendie    L'UA devant la CIJ : la réaffirmation des droits collectifs et individuels des Palestiniens, et donc des obligations d'Israël, est essentielle pour préserver la crédibilité de l'ordre juridique international    Le ministre des Affaires religieuses en visite de travail à Djerba    Sliti fait la différence et envoie Al-Shamal en quarts    Ministère du Commerce : Poursuite de la maîtrise des prix durant les quatre premiers mois de 2025    Abdelaziz Kacem: Il n'y a pas de civilisation judéo-chrétienne    Abdelhamid Mnaja : pas de rationnement d'eau prévu cet été    À Moscou, Xi Jinping appelle à une alliance sino-russe contre l'hégémonisme    Ce pays Schengen va refouler la majorité des étrangers sans papiers    Disney Land bientôt à Abu Dhabi : immersion totale pour les familles du monde arabe    Zaghouan : La 39ème édition du Festival Nesri aura lieu du 17 au 25mai 2025    « Le Retour des Phéniciens » : La 2e édition se tiendra dimanche au vieux port de Bizerte    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sortie dans nos salles du nouveau film d'animation «Spider-Man across the spider verse» : Pas trop résistante, la toile !
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 06 - 2023

On a beau essayer de s'accrocher, tant bien que mal, aux fils que semblent nous tendre sans grande conviction les réalisateurs, mais on finit petit à petit par sombrer dans le gouffre d'une dimension schrödingerienne aux éléments graphiques répétitifs, saturés à en étouffer où l'image finit par empêcher la narration.
«Spider-Man across the spider verse», le second opus de la trilogie animée autour de l'homme araignée a fait son entrée chez Pathé le jour de sa sortie américaine le 2 juin 2023. Depuis le 3 juin, le film d'animation en 3 D est à l'affiche de nos salles, de quoi faire le bonheur des amateurs des comics, de la pop culture et surtout du sympathique super-héros.
Sorti en 2018, le premier Spider-Man intitulé «Spider-Man: New Generation» (Spider-Man into the Spider-verse), coréalisé par Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman, avait conquis la critique et émerveillé avec ses prouesses techniques et ses détonants graphiques mais le public n'était pas vraiment au rendez-vous, avec un démarrage aux Etats-Unis assez modeste.
Ce n'est pas le cas du nouvel opus qui, pour sa sortie, a, apparemment, drainé bien du monde, visiblement attiré par ce multivers et ses diverses formes dans lequel évolue Miles Morales, l'adolescent de Brooklyn devenu Spider-Man.
Eh oui ! Car, dans cette trilogie, il ne s'agit pas de Peter Parker, bien que le personnage existe, et le héros autour duquel est tissée l'histoire se nomme Miles Morales, qui, mordu par une araignée radioactive dans le métro, développe des pouvoirs mystérieux qui le transforment en Spider-Man. Dans le premier opus, Miles est confronté au plus redoutable cerveau criminel de la ville, le Caïd, qui met au point un accélérateur de particules nucléaires capable d'ouvrir un portail sur d'autres univers. Son invention va provoquer l'arrivée de plusieurs autres versions de Spider-Man dans le monde de Miles, dont un Peter Parker plus âgé, Spider-Gwen, Spider-Man Noir, Spider-Cochon et Peni Parker, venue d'un dessin animé japonais.
Dans le second volet «Spider-Man across the spider verse», Miles est catapulté à travers le Multivers, où il rencontre une équipe de Spider-Héros chargée d'en protéger l'existence. Mais lorsque les héros s'opposent sur la façon de gérer une nouvelle menace, il se retrouve confronté à eux et doit redéfinir ce que signifie être un héros afin de sauver les personnes qu'il aime le plus.
Un bien alléchant postulat qui promet de nous éclabousser, de nous coller et décoller de nos chaises et de nous piquer, comme l'a fait le premier film où le graphique était explosif et brillamment accordé au texte. Car, et il faut le souligner, cette franchise, portée par Sony Pictures Animation, a lancé de nouveaux canons esthétiques et une véritable révolution pour l'animation mondiale, ce qui lui a valu, entre autres, un Oscar du meilleur film d'animation.
Le film tenant sa force dans sa formule avant-gardiste pléthoriquement reproduite au sein des mêmes studios mais également chez la concurrence : pop à outrance avec des brassages formels et une saturation des textures. Donnant lieu à une piquante sauce avec du dessin, de l'image de synthèse, des éléments formels affiliés à la BD, au manga et autre jeu vidéo et une esthétique street-art qui nous renvoie, entre autres, à l'univers de Basquiat. Un régal pour les yeux et pour les sens où on est happés dans un multivers d'effets, de graphiques acides, hallucinés grâce à un montage sidérant avec un rythme effréné apporté par des jeux d'accélération, de dilatation et de distorsion. Le tout, et il faut bien insister sur ce point, au service de la narration. Et c'est là que le bât blesse et fait que la sauce ne prend pas cette fois !
Quand l'image dessert le récit
Dans ce nouvel opus, dont on ne peut nier les efforts et les prouesses techniques, la formule semble mécaniquement et froidement appliquée sans réel alibi… A la manière d'un repas surchauffé qui aurait perdu de sa saveur, le «Spider-Man across the spider verse» ne passe pas vraiment. Pire encore, il dessert carrément la narration.
Une toile graphique et sonore dont les fils n'arrivent pas à nous retenir et hormis l'introduction de nouveaux personnages qui sont par ailleurs excellents graphiquement, rien ne se passe vraiment (très peu d'actions ! ) et à voir le finish on a l'impression que cet opus sert uniquement à introduire (une très longue introduction de 136 minutes) le prochain film «Spider-Man : Beyond the Spider-Verse», dont la sortie est prévue pour 2024.
On a beau essayer de s'accrocher, tant bien que mal, aux fils que semblent nous tendre sans grande conviction les réalisateurs, mais on finit petit à petit par sombrer dans le gouffre d'une dimension schrödingerienne aux éléments graphiques répétitifs, saturés à en étouffer et où l'image finit par empêcher la narration. Problème de dosage ? Ou alors absence d'une solide trame narrative qui fait que l'on accable le visuel et le stylistique ? Le fait est que la recette devenue modèle a perdu de sa vitalité.
On se perd (et pas dans le bon sens) à vouloir suivre Miles Morales qui retrouve Gwen Stacy, dans ses péripéties le menant dans différents univers et le confrontant à une pléthore de Spider-Man et on finit (avant d'arriver aux dernières 20 minutes) par s'apercevoir que l'on ne va nulle part… Le film prend les allures d'un carnaval visuel, de la figuration pour la figuration où ne se construit rien de consistant au niveau du récit. Les scènes d'actions propres au genre sont quasi inexistantes et l'image bloque la scène et entrave la narration.
Un film à contempler où on aurait voulu arrêter le cours par moments pour en disséquer les effets visuels et les regarder calmement car, malgré les ratages, l'on ne peut occulter leur beauté graphique.
Certains des nouveaux personnages introduits sont, tout de même, dignes d'intérêt et semblent porteurs de belles promesses quant au prochain film, à l'instar de Hobie Brown ou Spider-Man Punk et Spider-Byte, un Spider-Man avatar de Margo Kess.
Autre point fort du film : la bande originale orchestrée par le producteur star Metro Boomin avec de belles signatures, entre autres, celles de Travis Scott, A$AP Rocky, Future, Chris Brown ou encore John Legend.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.