Rien à signaler pour le nouveau Spider-man. La trilogie de Sam Raimi qu'on croyait terminé en 2007 fait encore des adeptes et les spécialistes des blockbuster n'en finissent pas de rebondir sur le cadavre mort et enterré. Et revoilà de nouveau le super-héros ressuscité jouant au Dr. Frankenstein. Confié à Marc Webb, réalisateur de publicité, le film a beaucoup d'atouts pour plaire à un public d'adolescents. Histoire bien ficelée quoique pas du tout originale et effets spéciaux très efficaces sans plus.
Basé essentiellement sur des combats entre le super-héros Spider-man et le vilain reptile maléfique, le film n'atteint pas les sommets. Les effets visuels sont indéniablement réussis et les scènes d'action spectaculaires sont dues à des progrès technologiques très avancés qui permettent de rendre crédibles les voltiges. Hormis cela, les sujets abordés comme la mort de l'oncle, l'enquête pour trouver le meurtrier, la recherche de la vérité sur la disparition des parents et la relation entre Peter Parker et le Dr Connors ne révèlent rien de particulier. Le scénario manque de véritables rebondissements et les pièces du puzzle sont très vite identifiables.
Abandonné par ses parents alors qu'il était encore enfant, Peter Parker (Andrew Garfield) a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd'hui au lycée, mais il a du mal à s'intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d'accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy (Emma Stone) découvrent les sentiments, l'engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du Dr Curt Connors, l'ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l'alter ego de Connors. En décidant d'utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin.
Le film est conçu pour être vu en projection 3D pour donner plus d'émotion aux spectateurs. Or, faute de matériel approprié le public de Hammamet a suivi le film en format 35mm. La projection est excellente mais ne rend pas exactement la valeur supplémentaire que le procédé 3D peut permettre. Car c'est essentiellement lui qui sert de catalyseur aux scènes romantiques entre les deux jeunes. Dommage que le film manque d'humour et de drôlerie et reste assez formel. Dans les précédentes versions, Sam Raimi avait su trouver un juste équilibre en dosant les scènes de cette saga qui a démarré il y a 10 ans et qui trouve encore des inconditionnels notamment parmi les jeunes.