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L'Italie victime du Brexit
International
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 07 - 2016

Valeurs bancaires en berne, prévisions de croissance revues à la baisse... L'Italie n'en finit plus de subir les contrecoups du Brexit, à quelques mois d'un référendum constitutionnel susceptible de générer une très forte instabilité politique.
La décision des Britanniques de quitter l'Union européenne a vivement secoué les marchés européens, et les banques en particulier. Mais les établissements financiers italiens ont payé un tribut particulièrement lourd. Le jour même de l'annonce, Unicredit et Intesa Sanpaolo ont ainsi chuté respectivement de 23,79% et 22,94%.
Déjà dans la tourmente depuis plusieurs mois, le secteur bancaire italien suscite les inquiétudes des investisseurs. Eclaté avec plus de 700 établissements, il est fragilisé par des problèmes de capitalisation et plie sous le poids de 360 milliards d'euros de créances douteuses.
Résultat: en six mois, l'indice des banques italiennes a cédé 55%.
Parmi elles, la Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), troisième banque italienne et plus vieil établissement financier au monde, a chuté de 75%. Elle est considérée comme un des maillons les plus fragiles du système bancaire italien, lui-même dans le collimateur des marchés, en raison de sa très forte exposition aux créances douteuses.
Le gouvernement de Matteo Renzi a engagé des négociations avec l'UE, mais Bruxelles, et l'Allemagne au premier chef, exigent que les solutions adoptées pour soutenir les banques respectent les règles européennes qui interdisent les aides d'Etat.
Depuis le 1er janvier, le sauvetage d'une banque doit se faire d'abord en mettant à contribution les actionnaires, créanciers et déposants de plus de 100.000 euros, ce qu'on appelle le «bail-in».
Mais à l'approche d'un référendum à haut risque pour lui et qui vise notamment à réduire fortement les prérogatives du Sénat, il voudrait préserver les déposants, et éviter la répétition du scénario catastrophe de novembre. Le plan de sauvetage de quatre banques régionales en faillite avait alors lésé des milliers de petits créanciers et épargnants, dont deux au moins se sont depuis suicidés.
Rome cherche donc à utiliser une dérogation prévue dans les règles européennes en cas de circonstances exceptionnelles.
Mais au-delà, Matteo Renzi souhaiterait aussi que les autorités européennes «réfléchissent» sérieusement à la situation des banques en Europe. Autrement dit, qu'elles fassent preuve de flexibilité et de pragmatisme, n'en déplaise à Berlin, attaché au respect des règles.
Reprise déjà fragile
Au-delà des banques, «les perspectives de l'économie italienne sont assombries par plusieurs facteurs de risque», comme «l'impact du Brexit sur le commerce», soulignent aussi les experts de la Société générale.
Si le gouvernement n'a pas encore revu ses prévisions, la Confindustria, l'organisation patronale italienne, a d'ores et déjà révisé les siennes à la baisse, tablant désormais sur une croissance du PIB (Produit intérieur brut) de 0,8% en 2016 et de 0,6% en 2017, contre respectivement 1,4% et 1,3% estimés au mois de décembre.
En cause notamment : une croissance plus lente de l'export en raison d'une demande mondiale ralentie et l'augmentation de l'incertitude pour les entreprises et les consommateurs.
Le syndicat, qui souligne que «l'Italie apparaît comme un petit bateau (...) dans une mer en grande tempête», estime que le «non» des Britanniques coûtera également à la péninsule 81.000 postes de travail en 2016-2017, alors que le taux de chômage, de 11,5% en mai, est déjà au-dessus de la moyenne de la zone euro.
Les conséquences du Brexit sont «ressenties plus intensément dans des Etats de la zone euro déjà fragilisés», souligne l'économiste Raj Badiani, du cabinet IHS.
Or, la reprise économique de l'Italie, amorcée en 2015 après trois ans de récession, était, avant même le Brexit, déjà considérée comme timide, souligne-t-il.
L'autre facteur de risque a toutes les chances de s'intensifier, dès l'automne, avec le référendum qui prévoit entre autres la fin du bicaméralisme parfait. La victoire du «non», un échec pour le gouvernement, déboucherait sur un «Renxit», soit la démission de Matteo Renzi, comme il l'a lui-même promis. La chute du président du Conseil italien provoquerait immanquablement une forte onde d'instabilité politique, toujours redoutée par les marchés.


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