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Secteur bancaire et financier: Quel rôle dans la mise en œuvre de la refonte du code des changes ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 04 - 2024

Le secteur bancaire et financier joue un rôle crucial dans la mise en œuvre d'une refonte du code des changes en Tunisie. En tant qu'intermédiaires principaux dans les transactions financières internationales, les banques et autres institutions financières sont au cœur du processus de change. Mohamed Adem Mokrani, avocat en droit des affaires et consultant économique, a dévoilé que l'une des premières tâches pour le secteur bancaire sera de se mettre à jour avec les nouvelles réglementations.
Le secteur bancaire et financier joue un rôle crucial dans la mise en œuvre d'une refonte du code des changes en Tunisie. En tant qu'intermédiaires principaux dans les transactions financières internationales, les banques et autres institutions financières sont au cœur du processus de change. Leur capacité à s'adapter aux nouvelles réglementations, à offrir des services conformes aux standards internationaux et à répondre efficacement aux besoins des clients est essentielle pour le succès de cette réforme.
A cet effet, Mohamed Adem Mokrani, avocat en droit des affaires et consultant économique, a dévoilé que l'une des premières tâches pour le secteur bancaire sera de se mettre à jour avec les nouvelles réglementations.
Renforcer les systèmes de conformité et de surveillance
«Cela implique non seulement des modifications dans les systèmes informatiques et opérationnels, mais, aussi, une formation approfondie du personnel pour assurer une compréhension et une application correctes des nouvelles dispositions. Les banques devront, également, développer de nouveaux produits et services financiers qui tirent parti de la flexibilité accrue permise par la refonte du code. Par exemple, elles pourraient proposer des services de gestion de devises plus sophistiqués, de nouveaux instruments de couverture pour se protéger contre les risques de change, ou des solutions pour faciliter le commerce électronique et les paiements internationaux », a expliqué Mokrani.
En outre, la collaboration étroite entre les banques, la Banque centrale de Tunisie et les autres régulateurs est indispensable pour assurer une transition en douceur vers le nouveau régime. Cette coopération peut prendre la forme de groupes de travail conjoints, de séminaires de formation et d'échanges réguliers sur les meilleures pratiques et les défis rencontrés.
Selon cet expert, il est également important que le secteur bancaire renforce ses systèmes de conformité et de surveillance pour détecter et prévenir les transactions illégales, en particulier dans le contexte de l'ouverture accrue des transactions en cryptoactifs. Des mesures strictes de conformité aideront à maintenir la réputation du système financier tunisien et à prévenir le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
«Pour garantir le succès de cette réforme, il est essentiel que le secteur financier développe une compréhension approfondie des besoins des différents segments de clients, en particulier les PME, les start-up et les entrepreneurs. Des solutions sur mesure pour ces groupes aideront à maximiser les avantages de la refonte du code pour l'économie tunisienne », a assuré Mokrani. Et d'ajouter : « Une sensibilisation et une communication efficaces avec le grand public et les entreprises sur les changements et les nouvelles opportunités créées par la refonte du code des changes sont cruciales. En informant et en éduquant leurs clients, les banques peuvent aider à faciliter une transition en douceur et à accroître l'adoption des nouvelles réglementations et des opportunités qu'elles présentent ».
En somme, le secteur bancaire et financier a un rôle vital à jouer dans la mise en œuvre d'une refonte du code des changes en Tunisie. En mettant à jour leurs systèmes, en renforçant la formation, en collaborant étroitement avec les régulateurs, en améliorant la conformité et en se concentrant sur les besoins spécifiques des clients, les institutions financières peuvent assurer le succès de cette initiative et contribuer à une économie tunisienne plus dynamique et intégrée sur le plan international.
Gérer les risques
La gestion des risques potentiels associés à une refonte du code des changes, notamment la volatilité des taux de change et les pressions inflationnistes, est une préoccupation majeure pour les autorités gouvernementales tunisiennes. Compte tenu de l'importance de cette réforme pour l'économie du pays, plusieurs stratégies sont envisagées pour atténuer ces risques.
Morkrani a confessé que le gouvernement tunisien, en collaboration avec la Banque centrale de Tunisie (BCT), envisage de mettre en place un mécanisme de surveillance et d'intervention flexible sur le marché des changes. Cela permettra de suivre de près les mouvements du marché et de prendre des mesures proactives pour stabiliser le dinar tunisien en cas de fluctuations excessives. En outre, une réserve de devises suffisante sera maintenue pour intervenir efficacement en cas de besoin, ce qui est crucial pour préserver la stabilité du taux de change.
Par ailleurs, il a mentionné que « la BCT s'engage à adopter une politique monétaire prudente pour contrôler l'inflation. Cela peut impliquer des ajustements des taux d'intérêt pour équilibrer la croissance économique avec le contrôle de l'inflation. De plus, le gouvernement envisage d'améliorer la collecte de données et les analyses prédictives pour mieux anticiper les tendances économiques et réagir de manière appropriée ».
Il a également précisé en ce qui concerne les transactions en crypto-actifs qui seront intégrées dans le nouveau code, « des réglementations strictes seront mises en place pour éviter les activités illégales et protéger les investisseurs. Des directives claires seront fournies pour assurer une utilisation transparente et sécurisée des crypto-actifs dans les transactions financières ».
Selon lui, « pour les entreprises, en particulier les PME, le gouvernement prévoit des programmes de sensibilisation et de formation pour les aider à comprendre et à naviguer dans le nouveau régime de changes. Ceci est essentiel pour s'assurer qu'elles peuvent profiter des opportunités offertes par la libéralisation des échanges sans être exposées à des risques financiers inutiles ».
Mokrani a signalé qu'un dialogue continu avec les parties prenantes, y compris les entreprises, les investisseurs et les institutions financières internationales, est prévu pour recueillir des retours d'expérience et ajuster les politiques au besoin. Cette approche collaborative garantira que la refonte du code des changes répond aux besoins de l'économie tout en minimisant les risques potentiels.
« Pour gérer les risques associés à la refonte du code des changes, le gouvernement tunisien et la BCT adoptent une approche proactive impliquant la surveillance des marchés, une politique monétaire prudente, des réglementations strictes pour les nouvelles formes de transactions financières, le soutien aux entreprises et un dialogue continu avec les parties prenantes. Ces mesures visent à assurer que la réforme du code des changes contribue positivement à l'économie tunisienne, tout en minimisant les risques de volatilité et d'inflation. En fin de compte, la refonte du code des changes en Tunisie est une initiative stratégique visant à revitaliser l'économie du pays et à renforcer sa compétitivité sur la scène internationale. Cette réforme, en répondant aux besoins modernes de l'économie tunisienne et en s'alignant sur les normes internationales, peut avoir plusieurs effets positifs et stimulants sur la croissance économique et la compétitivité du pays ».
Intégration de l'économie tunisienne dans l'économie numérique mondiale
Notre interlocuteur a ajouté que l'assouplissement des règlements en matière de transactions en devises étrangères et la légalisation des crypto actifs vont probablement encourager les flux de capitaux internationaux. Cela signifie que les investisseurs étrangers, attirés par un environnement réglementaire plus libéral, seront plus enclins à investir en Tunisie, apportant ainsi des capitaux nécessaires pour le développement des entreprises et des infrastructures. De plus, les entreprises tunisiennes, notamment les PME, bénéficieront d'une plus grande flexibilité dans leurs opérations internationales, leur permettant de s'engager plus facilement dans le commerce extérieur et l'expansion internationale.
« La réforme du code des changes devrait également faciliter l'intégration de l'économie tunisienne dans l'économie numérique mondiale. En permettant l'utilisation de plateformes de paiement électronique comme « PayPal » et en réglementant les transactions en crypto-actifs, la Tunisie peut attirer des acteurs du secteur de la technologie et stimuler l'innovation locale. Cela crée un environnement propice à la croissance de l'économie numérique et à l'essor des start-up, secteur crucial pour l'économie moderne ».
D'après Mokrani, la refonte du code des changes va aussi contribuer à une meilleure gestion des risques financiers. Avec un cadre réglementaire plus clair et la réduction des contraintes bureaucratiques, les entreprises tunisiennes pourront mieux gérer les risques liés aux taux de change et aux transactions internationales. Cela améliorera leur capacité à planifier et à investir, augmentant ainsi leur compétitivité sur le marché international.
De plus, la refonte du code des changes est susceptible d'améliorer l'image de la Tunisie en tant que destination d'investissement. Un cadre réglementaire modernisé et ouvert aux innovations financières montre l'engagement du pays à s'adapter aux tendances mondiales et à créer un environnement favorable aux affaires. Cela peut attirer non seulement des investissements directs étrangers, mais aussi des partenariats internationaux stratégiques.
« Cette réforme pourrait avoir un impact positif sur le marché des changes en Tunisie, en renforçant la stabilité du dinar et en contribuant à une économie plus équilibrée. Un système de change plus flexible et plus réactif aux conditions du marché peut aider à atténuer les fluctuations brusques et imprévisibles de la devise, améliorant ainsi la confiance des investisseurs et des acteurs économiques ».
Pour conclure, Mokrani a précisé que « la refonte du code des changes en Tunisie est un pas important vers la modernisation du système financier et économique du pays. Elle ouvre la voie à une intégration plus efficace dans l'économie mondiale, stimule les investissements, soutient l'innovation et la croissance des entreprises et contribue à renforcer la compétitivité internationale de la Tunisie. Ces évolutions sont essentielles pour assurer une croissance économique durable et diversifiée dans le pays ».


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