Battu in extremis en demi-finale par le vainqueur en or, le Tunisien a excellé face à l'Américain Lopez. Une belle 3e médaille tunisienne. Oussama Oueslati a créé la sensation en offrant à la Tunisie sa 3e médaille de bronze avant-hier tard en soirée : une belle médaille qui a prouvé les grandes qualités de ce champion qui a frôlé le médaille d'or après une frustrante défaite, en demi-finale, contre l'Ivoirien Cissé Cheikh Salah. Un petit et maudit point a privé le Tunisien d'une finale qu'il méritait. L'Ivoirien, pour l'histoire, est celui qui a remporté l'or par la suite. Notre Oussama Oueslati ne s'est pas laissé faire et a trouvé l'énergie et le moral, surtout, nécessaires pour gagner et éviter l'effondrement. Il n'a trouvé aucune difficulté à aller gagner l'Américain Steven Lopez sur le score de 14-5 et offrir à la Tunisie une médaille bien méritée. Le match n'était pas aussi difficile et équilibré que la demi-finale. Au contraire, Oueslati a été si supérieur à son adversaire du jour qu'il a garanti sa médaille dès les premiers coups. C'est une bonne performance grosso modo et surtout une générosité exemplaire de la part de cet athlète confiant et doué, ayant démontré toute sa classe et tout son registre complet. Ceci lui a permis, malgré le peu de moyens, et la préparation modeste de hisser haut le drapeau tunisien. La médaille de bronze aurait pu être une médaille d'or, Oueslati n'était pas si loin de ça, mais le fait de monter sur le podium et de gagner le bronze montrent bien que c'est un champion et que c'est un projet de futur champion mondial et olympique. Il n'a que 20 ans, et déjà, il a un bagage technique vaste et riche, une forte personnalité dans les combats et beaucoup de confiance. Personne ou presque ne le connaissait avant les Jeux olympiques, tellement ce sport, le Taekwondo, et ses athlètes sont peu médiatisés. Les regards ont été braqués sur Oussama Mellouli, Habiba Ghribi, les sœurs Besbès et Fayçal Jaballah qui ont tous déçu le public tunisien, mais voilà que Oussama Oueslati, et avant lui, Marwa Amri et Inès Boubakri, nous ont enchantés pour gagner et avec brio. Une chose est sûre, ces Jeux olympiques Rio 2016 devront marquer un tournant dans la gestion de l'élite de notre sport. Ceux qui ont gagné ne sont pas les plus choyés, ni les plus médiatisés. Un paradoxe qui reflète l'énorme défaillance de notre sport et surtout de nos fédérations, de notre ministère du Sport et du CNOT, également, concernant la préparation olympique, Oueslati, Boubakri et Amri méritent tout notre respect. Merci champions!