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Pour une relance du secteur
Courses
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 09 - 2010

Que faire pour offrir au public tunisien un programme bien structuré, solide et proposant du beau spectacle, avec un nombre de participants correct, sans courses «creuses» comme s'était souvent le cas lors des meetings précédents ? Question cruciale et qui alimente depuis des années des discussions passionnées tant chez les professionnels que chez les turfistes et dont la réponse tarde à être trouvée. Durant l'intervalle estival, la commission du programme s'est réunie à plusieurs reprises et a débattu du sujet. Les grandes lignes du programme 2011 ont été cernées et un projet doit être soumis à l'approbation du conseil d'administration de la Société des courses. Au niveau théorique, rappelons que dans les grandes nations hippiques (Angleterre, France, USA…), nos références en la matière, les filières des chevaux de courses sont établies en fonction de leurs races, de leur âge, de leur sexe, de leurs aptitudes, et notamment de leurs performances. Les filières permettent aux différents sujets de courir au niveau et aux distances qui conviennent à leurs compétences. Elles ont pour objet de sélectionner une élite à partir d'une vaste population initiale. Les courses sont classées en différentes catégories : les courses de sélection qui réunissent les meilleurs chevaux et qui ont pour but de sélectionner les produits qui deviendront reproducteurs au haras. Ces courses sont les courses dites de Groupes : les Groupes 1 réunissant les meilleurs chevaux, juste en dessous viennent les Groupes 2 et les Groupes 3, appelés semi-classiques. Les listed-races («courses principales») arrivent ensuite. Elles sont un tremplin entre les courses à conditions et handicaps et les prestigieuses courses de Groupes. Rappelons que les Groupes et les Listed-races sont des labels internationaux attribués par la Fédération Internationale des Autorités Hippiques de Courses au Galop à laquelle nous sommes affiliés. A cet effet, que représente cette multitude de courses de Groupe dans notre programme ?
A titre d'exemple, le 26 décembre, six épreuves de groupe 1 seront à l'affiche ! Plus que dans une réunion classique internationale à Longchamp… La question mérite réflexion. Il faudrait peut-être songer à de nouvelles appellations. On pourrait par exemple réserver une nouvelle appellation «Groupe I – Excellence» aux épreuves les plus importantes et les mieux dotées, pour les mettre plus en valeur, comme les Grand Prix du Président de la République ( derby des 4 ans de p.s. arabe), du 7-Novembre (derby des 3 ans de p. s. anglais), de l'Agriculture (intergénération p.s. arabe), d'Hiver (intergénération p.s. anglais), de fin meeting (intergénération p.s. arabe), International de Carthage ( intergénération p.s. arabe).
Viennent ensuite les courses à conditions, dans lesquelles peuvent courir les chevaux répondant aux conditions de qualification prévues pour la course, liées principalement au palmarès et aux gains d'un cheval. En France, elles sont classées par ordre décroissant de classe A, B, C, D, E, F et G , avec en parallèle pour la majorité des chevaux, des handicaps et des épreuves à réclamer, des courses généralement fournies en partants et qui font recette au niveau du P.M.U.
Mais avant de rentrer dans les détails techniques, il convient de définir une vraie politique, à moyen et long terme, au niveau de l'élevage et des courses. On en parle depuis des années, sans résultat. Que veut-on au juste? Naviguer à vue et assurer une continuité ennuyeuse, en offrant un spectacle de plus en plus modeste et contesté, comme en témoignent la désaffection grandissante du public et le découragement des propriétaires et des éleveurs, ou avoir l'ambition de définir une stratégie pour développer qualitativement et quantitativement le secteur et se hisser progressivement au niveau international ? Notre pays a fait des pas de géants dans différents domaines : agriculture, industrie, transport, infrastructures, santé, sport, services…Pourquoi le secteur du cheval qui était pourtant à l'avant-garde aux premières années de l'indépendance, n'a pas suivi cette formidable avancée ? Nous avons une tradition de courses bien ancrée (plus d'un siècle de courses !), un public fidèle et passionné, un effectif de pur-sang arabes de grande qualité, des professionnels expérimentés, de belles infrastructures... Il nous manque une réforme et une mise à niveau des institutions administratives qui gèrent le secteur. A cet effet, il suffirait de confier à un bureau d'études spécialisé la mission d'établir un diagnostic sur l'ensemble des filières du cheval dans notre pays et de proposer un plan de relance, un véritable «business plan» comme disent si bien les Anglo-Saxons. La Turquie nous a précédé d'une dizaine d'années dans cet exercice, avec des résultats extraordinaires. Le Maroc est en train de suivre avec une jeune et dynamique équipe dirigeante. Attention, qui n'avance pas recule !…Rester fermés sur nous-mêmes ne fera pas avancer les choses, bien au contraire…. Il est plus que jamais nécessaire de s'ouvrir et de suivre l'évolution internationale. Nous devons donc réagir au plus vite et prendre l' initiative d'une grande réforme du secteur équin. On a trop tendance à minimiser l'impact de ce secteur dans notre économie. L'élevage et les courses et les diverses activités qui y sont rattachées (agricoles, artisanales, vétérinaires, tourisme…) constituent pourtant une véritable industrie qui emploie des milliers de personnes. En favorisant les investissements dans l'élevage et les courses, on pourrait créer des centaines d'emplois spécialisés et à divers niveaux. L'élevage des chevaux peut contribuer à fixer de nombreux jeunes à la campagne où les débouchés sont plutôt rares. La vocation exportatrice du secteur n'est pas, non plus, à négliger. Nous avons déjà exporté des centaines de chevaux à des prix élevés. Dans le grand mouvement qui se dessine en faveur des «vacances vertes» le tourisme équestre a une belle carte à jouer. La situation financière actuelle des propriétaires, des éleveurs et des professionnels est difficile, pour ne pas dire alarmante. Ils sont confrontés à des charges de plus en plus pesantes et à l'absence de débouchés pour leur production. Il faut savoir que ces propriétaires-éleveurs ne sont pas des milliardaires ! Ils sont plutôt des agriculteurs, des commerçants, des artisans, des titulaires de professions libérales, aux moyens limités. Un bel exemple nous vient de ces nombreux éleveurs du centre et du sud du pays, aux conditions souvent modestes. La Société des Courses, en sa forme actuelle (et malgré toute la bonne volonté de son nouveau président), n'a pas les fonds nécessaires pour faire face à cette situation difficile, et ce, malgré une gestion rigoureuse et des efforts de promotion. L'argent du cheval (provenant des revenus du P.MU.) doit revenir au cheval ! A l'exemple du «Promosport» et sa brillante réussite dans le financement des infrastructures sportives, cet «argent» pourrait servir à la modernisation de l'hippodrome de Kassar-Saïd, à la remise en état de celui de Monastir, à l'aménagement de nouveaux hippodromes à Tunis (banlieue Nord), Meknassy, Ben Guerdane, Kairouan, Tabarka…, à la création d'écoles de formation pour jockeys et personnel spécialisé dans l'élevage et les courses, à l'équipement de cliniques vétérinaires équines, à l'aménagement d' un centre d'entraînement, à la valorisation des allocations… avec en prime la création de centaines d'emplois spécialisés et la relance de nombreuses activités qui sont attachées au secteur. Actuellement, le secteur ne reçoit que des subsides et sans «argent» on ne peut concevoir de progrès. Des réformes s'imposent donc et au plus vite. S'il est un défi à relever, le voilà!


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