Le protectionnisme n'est pas une solution face aux problèmes du secteur sidérurgique mondial, a indiqué vendredi le ministère chinois du Commerce, à la suite de la décision américaine d'imposer des droits sur les produits chinois en acier. Selon une décision préliminaire prise le 7 septembre, le département du Commerce des Etats-Unis a adopté des droits anti-subventions de 210,5% sur les produits en acier allié au carbone importés de Chine. Cette décision va à l'encontre de l'engagement pris par les membres durant le sommet du G20 à Hangzhou de s'opposer au protectionnisme commercial et de soutenir le mécanisme du commerce multilatéral, en vue de promouvoir la croissance des échanges commerciaux, explique le ministère dans un communiqué publié sur son site Internet. La Chine préconise depuis toujours la coordination et la coopération pour résoudre les difficultés du secteur sidérurgique mondial, au lieu de recourir régulièrement au protectionnisme, note le communiqué. Le ministère exhorte les Etats-Unis à respecter les règles de l'Organisation mondiale du commerce, à prendre en compte le consensus atteint durant le sommet du G20 à Hangzhou et à assumer la responsabilité de promouvoir la reprise du secteur sidérurgique mondial et d'améliorer l'environnement du commerce international. (Xinhua) Economie Turque Les chiffres fluctuent en dessous des prévisions Le produit intérieur brut (PIB) de la Turquie a progressé de 3,1% au cours du second trimestre 2016 par rapport à l'année précédente, mais moins rapidement qu'au premier trimestre, selon un communiqué publié vendredi par l'Institut de statistique turc. Le PIB du deuxième trimestre a atteint 33,06 milliards de livres turques (11,4 milliards de dollars américains), soit une augmentation de 3,1% par rapport à l'année précédente, mais un chiffre inférieur à la précédente prévision, qui se situait autour de 3,4%. Le communiqué indique que le PIB du premier trimestre — qui, selon la précédente prévision, devait augmenter de 4,8% — a été diminué de 0,1% et ramené à 4,7%. Suite à la publication des chiffres du premier trimestre, plusieurs économistes ont convenu que le taux de croissance du trimestre suivant se situerait autour de 3%, et qu'il convenait de tenir compte de possibles fluctuations affectant l'ensemble des données statistiques, a ajouté le Daily Sabah. L'institut a attribué le ralentissement à la baisse des investissements industriels et de la demande étrangère, mais a souligné que l'économie avait maintenu sa dynamique à prix constants, ce qui exclut l'effet de l'inflation. Le vice-premier ministre, Mehmet Simsek, a déclaré, dans un communiqué écrit publié vendredi, que la croissance économique s'était maintenue à 3,9% pendant le premier semestre 2016, en dépit des tensions géopolitiques en cours et de l'affaiblissement de l'économie mondiale. Le gouvernement turc a annoncé en janvier le Plan économique à moyen terme (MEP) dans le cadre duquel le PIB augmentera en fin d'année, en 2016, de 4,5%, et de 5% en 2017 et en 2018. (Xinhua) Afrique La BAD s'engage avec la société civile Trois des cinq priorités définies par la Banque africaine de développement (BAD) pour sa stratégie décennale prochaine étaient au centre des discussions entre représentants de l'institution et des membres de la société civile ouest-africaine. L'accès à l'énergie, la transformation de l'agriculture africaine et l'amélioration des conditions de vie des Africains à travers la création d'emplois pour les jeunes, considérés tous comme prioritaires en plus de l'industrialisation et l'intégration de l'Afrique, ont fait l'objet de présentation et de vifs débats entre des représentants de la société civile ouest-africaine et de la BAD à Dakar. La capitale sénégalaise abrite, en effet, depuis mercredi, et ce, pour trois jours, la première consultation régionale avec les organisations de la société civile sur les cinq au total que la BAD prévoit d'organiser d'ici à la fin de l'année 2016, au niveau des Communautés économiques régionales africaines autour de son agenda pour la transformation du continent. A la suite de la présentation des trois priorités, Maria Mulindi, conseillère du président de la BAD, a affirmé, au cours des débats qui ont suivi, que la mission de la Banque est de toucher par ses interventions les populations africaines qui se situent à la base de la pyramide. «La Banque veut passer à travers vous (société civile) pour atteindre la base de la pyramide», a-t-elle déclaré au cours de la session tenue mercredi après-midi. Plusieurs responsables de la société civile ouest-africaine ont fait le déplacement. Ils «appartiennent tous à des organisations de la société civile intervenant dans les trois secteurs prioritaires (énergie, agriculture et emploi des jeunes)», qui sont au centre de la consultation régionale de Dakar, a précisé Mme Zeneb Touré, chargée principale de l'engagement de la Société Civile à la BAD. Lors des échanges qui ont suivi la présentation de ces thématiques, la présidente de l'Afao, l'Association des Femmes d'Afrique de l'Ouest, Khady Fall Tall, a exprimé son souhait de voir la BAD faire un travail de tri pour identifier les organisations de la société civile pouvant l'aider à réaliser les cinq priorités de sa stratégie décennale.Pour sa part, Komi Abitor, de l'ONG togolaise, ETD (Entreprises Territoires et Développement) s'est félicité de cette nouvelle démarche de la Banque africaine de Développement qui consiste à se rapprocher des organisations de la société civile africaine afin de mettre sa stratégie décennale. «La BAD a changé vraiment de politique et de stratégie d'intervention. Au travers de ce que nous avons vu, on peut dire que la Banque se positionne désormais comme étant un acteur majeur du développement inclusif de nos pays», a jugé Abitor. Après le forum qu'elle a organisé avec la société civile africaine lors des dernières Assemblées annuelles de l'institution à Lusaka en Zambie en mai 2016, la Banque africaine de Développement a décidé de tenir cinq ateliers régionaux au niveau des communautés économiques régionales autour de sa stratégie décennale axée sur les cinq priorités. Lors de ces ateliers régionaux, la Banque et les OSC travailleront à identifier des projets phares parmi trois secteurs prioritaires et concocteront un cadre de partenariat entre les deux parties pour les dix prochaines années. Dakar est donc la première étape de ce processus. D'autres consultations régionales seront organisées à Tunis, du 14 au 16 septembre, Yaoundé du 28 au 30 septembre, Johannesburg, du 14-16 novembre, et à Nairobi, du 30 novembre au 2 décembre 2016. (Financial Afrik)