Alisher Usmanov, milliardaire russe-ouzbek, a été élu président de la Fédération internationale d'escrime (FIE) ce samedi lors du congrès de l'organisation à Tachkent, en Ouzbékistan. Cette élection marque son retour à la tête de l'institution, malgré les sanctions internationales qui le visent. Fort d'une fortune estimée à 14,4 milliards de dollars, bâtie dans les secteurs du minier, de l'industrie, des télécommunications et des médias, Usmanov est également reconnu comme un soutien majeur de l'escrime internationale via sa fondation caritative. Président de la FIE depuis 2008, il avait été réélu successivement en 2012, 2016 et 2021. Toutefois, il avait quitté son poste en 2022, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui avait conduit à des sanctions de l'Union européenne et des Etats-Unis. Malgré ce contexte, sa candidature a été largement plébiscitée, recueillant le soutien de 120 des 146 fédérations membres de la FIE. Son principal concurrent était le Suédois Otto Drakenberg, ancien champion olympique. Pendant l'intérim, la présidence de la FIE avait été assurée par le Grec Emmanuel Katsiadakis. Après son élection, Alisher Usmanov a déclaré : « Notre sport bien-aimé continue de gagner en popularité, malgré les tentatives de transformer l'escrime et le monde sportif en un champ de batailles non sportives. » Concernant la situation géopolitique, la FIE avait initialement exclu les escrimeurs russes et biélorusses des compétitions internationales après l'invasion de l'Ukraine en 2022. Néanmoins, elle a été l'une des premières fédérations internationales à autoriser leur retour sous statut neutre. Cependant, aucun athlète de ces deux pays n'a participé aux Jeux olympiques de Paris en 2024, faute de qualifications. Passionné d'escrime depuis sa jeunesse, Usmanov a été membre de l'équipe nationale d'Ouzbékistan en sabre. Il attribue son amour pour ce sport à sa lecture, enfant, du roman « Les Trois Mousquetaires » d'Alexandre Dumas. Le nouveau président a salué les réformes qui ont permis de rendre l'escrime plus accessible à travers le monde et s'est réjoui du soutien renouvelé du Comité international olympique (CIO), qui maintient l'attribution du nombre complet de médailles à ce sport aux Jeux olympiques. « Les deux dernières éditions olympiques ont été un triomphe mondial pour l'escrime, avec des médaillés venant de nouveaux pays et continents, et des millions de nouveaux fans découvrant notre discipline, » a-t-il affirmé. La Presse
