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De nouvelles voies à baliser
Où va le professionnalisme en l'absence de ressources fixes ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 10 - 2016

S'il est admis que le régime pro cause aujourd'hui mille tourments à des clubs carrément amateurs au point de vue moyens et recettes, il n'en demeure pas moins vrai qu'il faut savoir s'adapter à la nouvelle situation, très avare en recettes
Un régime professionnel sans argent est-il viable ? Tous les participants à la vie du football ne se posent plus la question tellement la réponse toute crue s'offre aux yeux avec acuité. Dans le contexte socioéconomique actuel, il n' y a d'ailleurs pas besoin d'être grand clerc pour deviner que les clubs vont vers la faillite s'ils ne trouvent pas de réponse aux craintes qui les taraudent : où va-t-on trouver cet argent qui manque cruellement ? L'Etat peut-il toujours assister le football ? La manne de la coupe du monde suffira-t-elle à améliorer le quotidien des clubs ?
Pour un club de gros calibre, on sait que l'objectif n'est pas tellement de remporter le championnat ou la coupe de Tunisie, mais plutôt de terminer la compétition sur la plus haute marche du podium afin de participer à la Ligue des champions avec l'espoir d'aller jusqu'au bout et d'enlever le titre continental. La conquête de la Ligue des champions assure des rentrées d'argent de l'ordre de 5 millions de dinars pour le titre continental, et 2 millions de dollars pour une simple participation à la coupe du monde des clubs, sans même y gagner un seul match.
Mais on sait que ces enjeux-là sont réservés aux nantis, pratiquement à la bande des quatre qui évolue carrément dans un autre univers par rapport au reste des troupes. Le budget de chaque club du «Big four» s'écrit à deux chiffres (en millions de dinars) alors qu'un seul chiffre suffit pour écrire celui du reste du peloton. Ils poussent l'inflation en matière de salaire des joueurs jusqu'à drainer les meilleurs, ceux qui coûtent le plus cher. N'a-t-on pas vu des joueurs payés 120 mille dinars par mois, et des entraîneurs (étrangers) percevoir un salaire de 80 mille dinars ?
Heureusement qu'il y a en parallèle quelques affaires juteuses qui leur rapportent gros : 9,5 millions de dinars, prix de la vente de l'attaquant algérien Baghdad Bounedjah à Al Sadd qatari; cession de l'attaquant Ahmed Akaïchi à Al Ittihad saoudien contre un montant de 5 millions de dinars, 3 millions de dinars, prix de vente du milieu de terrain gabonais Didier Ndong au club français Lorient... On se rappelle du chiffre astronomique de 23 millions de dinars qui a permis le transfert du régisseur de l'Espérance Sportive de Tunis, Youssef Msakni, au club qatari de Lekhwya.
Ces ventes des meilleurs produits permettent de temps en temps de soulager les budgets et de faire oublier pour un temps les affres de l'assèchement des ressources financières. Pourtant, ces ventes restent de simples anesthésiants qui ne résolvent pas les graves déficits accumulés. Il y a peu, le déficit cumulé de l'Etoile Sportive du Sahel grimpait jusqu'à un pic de 24 millions de dinars.
Un nouveau parrainage
C'est à se demander s'il y aura un jour espoir d'éponger ces déficits et de repartir sur des bases financières plus saines. Car les déficits ne font que s'accumuler d'autant plus que les clubs vont devoir tôt ou tard des versements à la CNSS et de leurs devoirs fiscaux. Jusque-là, ils n'ont fait que reculer l'échéance. Ils appellent du reste de toutes leurs forces pour une amnistie fiscale afin de repartir de zéro. La réponse des autorités là-dessus se fait attendre. Mais on commence cette fois à conditionner le versement des subventions à cet épineux dossier fiscal.
Le salut pourrait passer par des conventions avec des sociétés publiques ou privées. Le cas des Phosphates de Gafsa pour EGS Gafsa et l'ES Métlaoui, du Groupement Chimique Tunisien pour le Stade Gabésien et l'Avenir de Gabès. Ces entreprises participent actuellement de manière décisive aux budgets des clubs, consentant un effort financier remarquable. Une sorte de parrainage pour employer la formule qui a longtemps fait vivre le sport national dans les années 1960-70.
Cette voie peut rendre moins cruelle la crise financière actuelle dans le foot professionnel, même si des voix s'élèvent avec de plus en plus d'insistance pour dire que l'introduction du professionnalisme est prématurée et qu'il vaudrait mieux adopter un semi-professionnalisme moins contraignant. Mais on n'est plus à ces guerres sémantiques, mais plutôt à la définition des voies permettant aux clubs d'éviter l'arrêt total des activités.
Dans l'immédiat, ils ont besoin d'une bonne gouvernance, soit d'une saine gestion qui réduirait sensiblement le chapitre des dépenses. Avec de l'imagination et davantage de rigueur, ils peuvent y parvenir, y compris en consentant certains sacrifices inévitables, c'est-à-dire revoir leurs ambitions sur le plan continental en évitant l'achat de joueurs étrangers très coûteux, et en investissant prioritairement dans la formation et le travail en profondeur.


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