Adopté en Conseil des ministres et soumis au Parlement, le projet de loi de finances pour l'exercice 2017 annonce la couleur des deux prochaines années au moins (2017 et 2018) : réduction de la masse salariale, gel des concours de recrutement (sauf l'éducation et la santé) et des programmes de formation qui nécessitent d'importants budgets, hausse de la durée de service requise pour la promotion interne. L'enveloppe de la masse salariale de la fonction publique devrait être diminuée de 60 milliards de dinars (6.000 milliards de centimes) et ne pas dépasser les 2.172,5 milliards de dinars, contre 2.232,5 milliards de dinars pour l'exercice actuel (2016). Ces mesures sont dictées par des exigences de rééquilibrage des finances publiques. Selon des médias algériens, les estimations du FMI prévoient que le déficit budgétaire de l'Algérie devrait se creuser à plus de 6%, en raison essentiellement de la diminution des recettes des hydrocarbures — 50% des dépenses courantes sont financées par les revenus pétroliers — et du volume très élevé de la masse salariale.