Première sortie du nouveau coach Maher Kanzari et, d'emblée, un semi-échec. On attendait une victoire, on dut se contenter d'un nul dans le camp cabiste. Malgré les applaudissements assez fournis du public «jaune et noir», on lisait sur le visage de Kanzari une petite déception. Certes, le CAB est revenu de loin, l'égalisation étant survenue à la 87'. Mais les Cabistes auraient pu faire mieux que ce résultat de parité au vu du volume de jeu développé dans la 2e moitié de la 2e mi-temps. Ce qui est regrettable, c'est qu'on a perdu beaucoup de temps à retrouver ses marques côté bizertin. En effet, le CAB a plutôt subi durant la première période le jeu de son adversaire. Pourtant, c'est Youssoufa qui a ouvert les hostilités et failli marquer dès la première minute, n'eût été cette belle parade de Krir. Et puis, toutes les actions dangereuses étaient à mettre à l'actif de l'ESZ grâce aux virevoltants Slim Ben Belgacem et Ounalli, et au métier de Hamza Messaâdi. En outre, l'agressivité, dans le bon sens du terme, des Sudistes au niveau de l'entrejeu, a eu raison des milieux locaux. Un entrejeu assez «tendre» On a constaté avec Sassi et Ben Ouannès et, à un degré moindre, Jelassi que ce compartiment de jeu était dominé par l'adversaire pour la simple et bonne raison qu'il était plus rigoureux. Les milieux de l'ESZ ont montré qu'ils étaient plus rigoureux et toujours les premiers sur le ballon, exerçant toujours un pressing sur leurs vis-à-vis. On pense notamment à Marouène Attoui et Fall. C'est à ce niveau que les Cabistes furent fragiles et peu performants la plupart du temps lors des 45 premières minutes. Et ce ne fut pas une surprise quand les Zarzissiens ouvrirent le score à la 43' après plusieurs tentatives. Mené par un but à zéro, Kanzari a vite fait de remplacer Sassi par Belarbi : «Il y a toujours des surprises dans certains matches. Il faut se prémunir contre cela. Mais il y a également des plans "B", voire "C" à avoir dans la tête pour parer au mauvais sort. On a su fort heureusement remonter la pente face à une bonne équipe de Zarzis», a dit Maher Kanzari à l'issue du match. Certes, le CAB a réagi avec beaucoup de fougue pour revenir au score, mais il a mis du temps à concrétiser ce regain de forme. Pourquoi ce retard relatif ? Parce que, à notre humble avis, les changements effectués n'étaient pas les plus attendus. On attendait Darragi le premier, on a eu Belarbi et Trabelsi. On nous dira que le premier était trop juste physiquement, on répondra que son incorporation a été tardive malgré tout. Son entrée a déséquilibré les plans de l'adversaire grâce à sa vision du jeu et ses ouvertures judicieuses. C'est à ce moment-là que le CAB a égalisé par Ibara. Que de temps perdu ! On aurait même pu ajouter un 2e but au vu de la physionomie de la rencontre dans les dernières minutes. Mais bon, il ne faudrait pas avoir les yeux plus gros que le ventre. «On a dominé l'adversaire à tous les points de vue. On a mis du temps pour rentrer dans le match. Je pense que le nul est équitable. Je suis satisfait du rendement collectif et individuel des joueurs. On aurait pu peut-être faire mieux si l'adversaire n'avait pas usé et abusé de la perte de temps», pense Kanzari. Hamdouni, excentré droit ? En tant qu'observateur, on ne peut pas passer sous silence cette nouveauté en défense dans la formation cabiste. Le jeune Jassem Hamdouni, qui a montré, ces dernières semaines, des qualités indéniables en tant qu'attaquant sur le flanc droit, s'est retrouvé au poste d'excentré droit. Mal à l'aise à ce poste, il a commis bon nombre d'erreurs de jugement qui auraient pu être fatales, tout particulièrement en première période de jeu. Et Ounalli et Ben Belgacem ont largement profité des espaces libres, voire des boulevards laissés par Hamdouni dans cette partie de terrain. Seulement, les Zarzissiens n'ont pas su les exploiter à bon escient. Attaquer et défendre dans le couloir n'est pas tâche aisée pour un jeune qui a plutôt appris à aller directement provoquer l'adversaire balle au pied. On pense qu'il est plus utile et plus efficace devant...