Le prix de ce cinquantenaire sera accordé au cinéaste tunisien Férid Boughdir C'est dans une tente aménagée pour l'occasion dans la rue Medhat-Pacha que s'est tenue, hier, une conférence de presse organisée par la direction des Journées cinématographiques de Carthage pour annoncer les grands axes de la 27e édition qui coïncide cette année avec le 50e anniversaire du festival. Le choix du lieu est un hommage rendu aux victimes de la Garde présidentielle tuéés, le 25 novembre 2015, lors d'un attentat qui a eu lieu dans cette rue. «Une tragédie survenue alors que le festival battait son plein, le public a fait d'ailleurs preuve de courage en continuant à affluer dans les salles», souligne le directeur des JCC Ibrahim Letaïf. Cette nouvelle édition des JCC, qui se tiendra du 28 octobre au 5 novembre, célèbre donc le 50e anniversaire du festival, une occasion, comme le note encore le directeur, de dresser un bilan et de débattre sur le devenir de ce grand événement dédié au cinéma. C'est le long métrage «Fleur d'Alep» de Ridha Behi qui ouvrira le bal au Palais des Congrès. Ces mêmes lieux abriteront la cérémonie de clôture et autres activités, à l'instar du «Carthage pro» dédié aux professionnels du métier. 18 films sélectionnés pour la compétition officielle catégorie longs métrages incluant des films de fictions et autres documentaires, 13 films pour la catégorie «première œuvre compétition Tahar-Cheriaa», 19 œuvres pour la compétition des courts métrages et 18 pour la section «Carthage ciné promesse» qui réunit des films d'écoles. Le public a son mot à dire cette année et pourra voter via une application qui sera téléchargeable à partir du 25 octobre. Six prisons et autres centres pénitenciers abriteront différentes projections. «Les JCC se déplaceront cette années dans 16 villes différentes du pays, 11 salles ont été réaménagées à l'occasion», nous informe, encore, Letaïf. Pour ce qui est des hommages rendus aux cinéastes et autres figures qui ont marqué le festival, les noms révélés sont, entre autres, Abderrazek El Jezi, Adnen Meddeb, Kalthoum Bornaz, Taoufik El Raies, Youssef Chahine et Abbas Kiarostami. Cette 27e édition rendra, également, hommage au cinéma russe, à des cinéastes asiatiques et au cinéma de la diaspora. Le public pourra découvrir la copie restaurée du film «Les baliseurs du désert» de Naceur Khemir, qui a été sélectionné dans le programme de restauration mené par la cinémathèque royale de Belgique. Une nouveauté cette année avec l'installation d'une salle de cinéma nommée «la dernière séance» à l'Avenue Habib-Bourguiba qui abritera des projections quotidiennes. La célébration du 50e anniversaire des JCC débutera le 29 octobre avec un programme spécial proposant différentes activités cinématographiques et musicales. Un colloque international sur la sauvegarde du patrimoine cinématographique ouvrira cette journée qui se poursuivra avec une séance de projection intitulée «Raconte-moi les JCC», une initiative du Centre national du cinéma et de l'image qui propose 8 films. Cinquante films primés seront, également, projetés dans le cadre de cette célébration, rendant hommage à des réalisateurs qui ont marqué l'histoire des JCC. Le prix de ce cinquantenaire sera accordé au cinéaste et critique tunisien Ferid Boughdir.