«Par le biais du 7ème art, on s'ouvrira sur les régions et le festival sera désormais annuel, et ce, dans le but de permettre au public tunisien de suivre l'actualité cinématographique nationale et internationale» La directrice des JCC, Dorra Bouchoucha, ainsi que les membres organisateurs et partenaires ont tenu, hier, une conférence de presse relative à la 25ème édition des Journées cinématographiques de Carthage. Ces journées, qui débuteront le 29 novembre, s'étaleront sur une semaine pour célébrer 50 ans de travail laborieux dans le 7e art. Cette nouvelle édition, exceptionnelle, selon la directrice, fêtera également 25 ans de cinéma arabe, tunisien et africain dans la période de transition que connaît la Tunisie. «Une autre nouveauté marquera la nouvelle édition. Les journées seront une fenêtre sur le monde, sur l'autre et un pont d'échange culturel. Par le biais du 7ème art, on s'ouvrira sur les régions, et le festival sera désormais annuel, afin de permettre au public tunisien de suivre l'actualité cinématographique nationale et internationale», a déclaré la directrice. Tarchikat, une section consacrée à des films réalisés par des jeunes cinéastes, sera un des rendez-vous cinéphiles auprès d'autres sections compétitives qui mettront en valeur les jeunes cinéastes tunisiens, arabes et africains. Outre la compétition officielle, le cinéma documentaire serait également à l'honneur, à travers des hommages rendus aux grands réalisateurs Samba-Félix Ndiaye et Omar Amiralay (disparu en 2012). «Notons que le festival qui coïncide avec d'autres grands festivals organisés dans le monde arabe, la période des élections législatives puis présidentielle, ainsi que l'absence quasi-totale de sponsors et de mécènes ont constitué quelques entraves à l'organisation de ces journées», explique Dorra Bouchoucha concernant les raisons du report des dates des JCC, prévues début novembre et reportées pour la fin de ce mois. Quant à l'ouverture officielle et la clôture de ces journées, elles se tiendront au Théâtre municipal de Tunis pour glorifier notre patrimoine architectural et notre identité tunisienne, selon les dires de la directrice de cette session. Les films tunisiens aux JCC Pour éviter toute critique et reproches de la part des gens du métier, la direction des JCC a jugé opportun de faire appel à une commission indépendante pour sélectionner les films tunisiens pour la compétition des longs et courts métrages et documentaires et a retenu le long-métrage de Jilani Saadi, Bidoun 2, les courts métrages Peau de colle de Kaouther Ben H'nia et Chouf de Imen Dellil, les documentaires El Gort de Hamza Ouni et Un Retour de Abdallah Yahia. Les sections des JCC Au programme du festival, il y aura, comme à l'accoutumé, la compétition de longs et courts métrages, la compétition documentaire, la réinstauration de la compétition nationale, une fenêtre sur le cinéma du monde, des séances spéciales en présence des réalisateurs , producteurs ou acteurs, une séance spéciale ARTE, le festival des enfants, un panorama du cinéma tunisien, un cycle Stephen Frears ainsi que des sections hommages à Maurice Pialat, Samba Féliox N'Diaye, Omar Amiralay, Naceur Khmir, le cinéma chilien et le cinéma roumain. Des invités de renommée mondiale seront présents lors de l'actuelle session entre jurys, hommages et invités d'honneur, à l'instar de Saba Moubarek, Dany Glover, Moussa Touré, Pierre Abi Saab, Jacques Fieschi, Stephen Frears, Menna Chalabi, Bassem Samra, Rachida Brakni, Eric Cantona, Leila Alaoui, Julie Gayet, Merzak Alouache, Jean Luc Godard et autre encore. Décentralisation, ouverture sur les régions Dans le but de donner accès à la culture à tout le monde et permettre au public de suivre de près les nouveautés du 7ème art, les Journées cinématographiques de Carthage se déplaceront, pour la première fois dans les régions. Une partie du programme officiel sera projeté dans six régions, à savoir Kairouan, Médenine, Jendouba, Thala, Gafsa et Menzel Bourguiba (Bizerte).A partir du 30 novembre jusqu'au 1er décembre, des films destinés aux enfants, des courts et longs métrages seront projetés dans les salles de cinéma de ces régions.