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Dans l'attente de solutions salvatrices
Grève des taxistes
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 11 - 2016

La grève a été observée, hier, par la majorité des chauffeurs de taxi
«Notre grève est réussie à cent pour cent. C'est du moins ce que j'ai constaté depuis ce matin». C'est en ces termes que Haïthem Belhamed, chauffeur de taxi depuis huit ans, considère l'action de protestation menée, hier, tant à l'échelle nationale que régionale, par les taximen. La grève a pour finalité d'inciter les forces de l'ordre à faire preuve d'équité et à appliquer, désormais, les lois pénalisant les infractions routières dans le respect ferme de la loi.
Haïthem, et à l'instar de la majorité des chauffeurs de taxi, sillonne Tunis sans pour autant afficher son numéro identifiant. Il est hors service. «Nous en avons vraiment marre des PV abusifs dont usent bon nombre d'agents. Des PV qui nous donnent l'impression que nous sommes persécutés pour des détails trop futiles pour être logiques», souligne-t-il.
Il avance des exemples, à titre indicatif et point restrictif, des pénalités qu'endurent les taxistes à longueur de journée. En effet, ce dernier se trouve contraint de payer une amende de 100 dinars si jamais il est intercepté, un café à bord. L'absence d'un bout de craie — lequel devait faire partie des objets que doit contenir la boite à pharmacie spécial taxistes — serait un motif pour lui infliger une amende de 150 dinars. La tenue vestimentaire, quant à elle, devrait exclure moult articles, dont les espadrilles, les casquettes, les blousons dits «pampers», les vestes et pantalons en tissu dit «dengri», les shorts, les mules et bien d'autres encore.
Des amendes en cascade
Safouene travaille aussi comme taximan depuis six ans. Il accepte de parler à condition de garder, anonyme, son nom de famille. Ce jeune taxiste cite en revue toutes les réglementations ahurissantes, appliquées à l'encontre des chauffeurs de taxi. Il montre du doigt l'application «capricieuse» de la loi qui devient, hélas, monnaie courante surtout après les évènements du 14 janvier 2011. «Ne pas s'arrêter au stop représente une infraction grave nécessitant une amende de l'ordre de 60 dinars. Or, pour les chauffeurs de taxi, cette punition s'élève à 100 dinars voire à 150 dinars, ce qui est injuste et illégal», indique-t-il. Et d'ajouter qu'il suffit de présenter une feuille de route non plastifiée, d'enlever le pose-tête du siège avant — lequel induit souvent les clients en erreur, car vu de loin, il donne l'impression que le taxi n'est pas libre — et de porter des chaussures de sport pour endurer des amendes en cascade, pouvant atteindre jusqu'à 350 dinars.
Bien conduire et se conduire
En dépit de ces mesures abusives, Safouane ne figure pas parmi les taxistes qui approuvent les actions de protestation et qui croient en l'utilité du bras-de-fer entre les professionnels et les parties concernées. Cela dit, il se présente comme obligé de concéder à la grève. «Sinon, précise-t-il, je risque d'avoir la voiture fracassée».
Yassine Ben Hamada, chauffeur de taxi depuis dix ans, garde ses distances, non pas par crainte mais par conviction. «Je n'ai jamais été pénalisé. J'ai toujours respecté mon métier et mes clients et j'ai toujours respecté la loi. Etre présentable, bien conduire et se conduire constituent les qualités d'un bon taxiste», souligne-t-il, serein.
Marcher ou prendre le bus
La grève effectuée hier a été au détriment du citoyen qui, encore une fois, se trouve pris en otage. Mariem Hamdi est étudiante. Elle vient tout juste d'arriver de Kairouan. Trainant un cabas, un sac et un sac à main, elle a dû faire la marche depuis la station Moncef Bey jusqu'à l'arrêt du bus situé à l'avenue Jean Jaurès. Cette citoyenne sait parfaitement que la grève revient à un différend entre les taxistes et les parties officielles. Pour elle, la relation entre les taximen et les clients dépend du caractère des uns et des autres. Cela dit, et comme bon nombre de Tunisiens, elle a dû souvent payer une double course pour un court trajet ; une condition illégale, imposée toutefois par certains chauffeurs de taxi. Quant à Inès, étudiante, elle attend patiemment le bus et sait pertinemment qu'il sera en retard. «J'ai l'habitude de prendre le bus. Généralement, les chauffeurs de taxi refusent les courses provenant du Campus el Manar en direction de Tunis, la jugeant contraignantes, en raison de l'embouteillage», fait-elle remarquer.
Rappelons qu'une réunion s'est tenue, hier, sous la tutelle du ministère du Transport pour trouver des solutions aux problèmes précités et pour appeler les agents relevant aussi bien de la police routière que de la garde nationale de procéder à l'application littérale de la loi.


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