Des dispositifs et des installations-vidéos interactives originales exposés à la galerie Elbirou à Sousse La galerie Elbirou de Sousse abrite actuellement une exposition collective titrée «trèfle» comportant des dispositifs et des installations-vidéos originales interactives réalisés par trois artistes diplômées toutes de l'Isbas et préparant un master de recherche en arts plastiques. Le vernissage de cette exposition a eu lieu le samedi 29 octobre en présence de Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires culturelles qui a effectué ce jour-là une visite de travail à Sousse où il s'est enquis de la marche du projet de réalisation du nouveau théâtre de plein air à Sousse-Jawhara. Il a visité plusieurs espaces culturels entre autres la galerie «Elbirou», où il a donné le coup d'envoi du programme «Sousse, cité des arts 2016-2017» et a tenu une rencontre avec les artistes et les hommes de culture de la région. Lors de l'exposition «Trèfle» on a pu découvrir l'œuvre de Sirine Touibi qui a réalisé une installation vidéo expérimentale titrée : «Souvenir...» où elle fait recours à la nouvelle technique dite «mapping» qui est une animation visuelle projetée sur des structures en relief. «Mon installation est une projection d'images-vidéos se rapportant à mes souvenirs d'enfance. Sur des cadres fixés sur le mur à partir d'un vidéo-projecteur et selon la technique dite «mapping», chaque cadre fait le contour non d'une image , mais d'une vidéo-projection expérimentale qui représente un croisement entre les images gravées dans ma mémoire et celles que j'ai imaginées. D'autres images projetées suggèrent tantôt le passé et tantôt le présent», affirme-t-elle. Jihène B. Chikha, elle, a réalisé une installation interactive comportant six boules en aluminium liées à une carte de programmation dite «arduino» permettant le déclenchement aléatoire de la lumière au contact de la main sur l'une des six boules , lesquelles ont une référence à l'écriture Braille (alphabet en relief). «Entre un langage abstrait et un signe décodé, je me trouve dans une écriture sous forme de caractères programmés. Une suite d'inversement de l'ordre conventionnel de Braille — qui est un système se basant sur le toucher — afin qu'il devienne un élément de langage abstrait pour l'actant», explique-t-elle. Enfin, on découvre l'œuvre de Manel Romdhani qui, elle, a réalisé une vidéo-sculpture d'un buste de femme titrée «in-time» comportant des loupes et des yeux permettant de visualiser plusieurs vidéos expérimentales traitant le thème de la recherche de soi. «A travers cette vidéo-sculpture, j'ai essayé de mettre en question la notion du sens à l'aide des "machines émettrices". Par métaphore ou imitation, ces machines génératrices du non- sens peuvent nous renvoyer à notre propre condition, à l'absurdité de l'existence, à la répétition sans fin, à notre finitude...», affirme-t-elle. Il est à noter que ces trois jeunes plasticiennes ont été guidées et encadrées — pour la réalisation et la conception de ces installations et ces dispositifs — par Wissem El Abed, enseignant à l'Isba, détenant le doctorat en arts plastiques de l'université de la Sorbonne (Paris 1).