La Direction de l'Orientation agricole du Commissariat régional au développement agricole de Monastir a annoncé aujourd'hui des résultats positifs dans la réduction de l'utilisation des engrais et la maîtrise des coûts de production pour la culture de la pomme de terre locale précoce. Sondos Chaâbi, coordinatrice de l'orientation agricole au Commissariat régional, a précisé dans une déclaration à l'Agence TAP, en marge d'une session d'évaluation des résultats de la culture sur une parcelle modèle à Hanchir El Louza à Beni Hassen, que la culture de la pomme de terre locale précoce a dépassé les attentes. La production a atteint 23 tonnes par hectare, un rendement supérieur à la moyenne. Dans le cadre de ce projet, le Commissariat régional, en collaboration avec le Groupement professionnel interprofessionnel des légumes, a mis en place quatre parcelles modèles pour la culture de la pomme de terre locale précoce. Le Groupement a fourni gratuitement deux tonnes de tubercules de pommes de terre locales à des agriculteurs à Beni Hassen, Bembla, Menzel Hayet et Ksar Helal. À Jemmal, la culture biologique de la pomme de terre a également été mise en œuvre. L'initiative vise à encourager une gestion collective et participative des exploitations agricoles tout en réduisant l'usage des pesticides, des médicaments et des engrais. Un programme de fertilisation sur mesure a été conçu pour chaque parcelle, après analyse du sol, afin de limiter l'impact environnemental et d'optimiser les coûts de production. Adel Maâtallah, chef de l'unité d'orientation agricole à Beni Hassen, a indiqué qu'en novembre 2024, 400 kg de pommes de terre précoces avaient été plantées sur la parcelle modèle à Beni Hassen. La croissance des plants a été suivie chaque semaine, sans aucun problème sanitaire signalé. Cette culture a permis de récolter une production de 23 tonnes par hectare, ce qui dépasse largement la production moyenne. Toutefois, les fortes pluies enregistrées durant la période ont limité une amélioration supplémentaire des rendements. Pour sa part, Houssem Mehrez, producteur de pommes de terre et propriétaire de la parcelle modèle, a souligné que c'était la première fois qu'il cultivait des pommes de terre locales. Selon lui, la production a été comparable à celle des variétés importées, mais avec des coûts bien inférieurs, notamment grâce à une utilisation modérée des engrais. Il a aussi constaté que la production des variétés importées avait été fortement affectée par les changements climatiques. Mehrez a aussi proposé des mesures pour soutenir les agriculteurs, notamment la réduction des prix des semences, dont le coût a récemment augmenté, ainsi que la mise à disposition d'engrais, dont les prix ont progressé de 20 à 30 %.