Véritable terreur pour les portiers des années 1960 et 1970, Mongi Dalhoum a marqué de son empreinte le Club Sportif Sfaxien, vainqueur de ses premiers titres Le problème afférent à l'inefficacité offensive qui continue de peser sur la marche de nos différents clubs est pour le buteur mythique des années 1960 du siècle écoulé, Mongi Dalhoum, imputable à la manière par laquelle nos clubs forment leurs avants. «Celle-ci ne diffère pas souvent de celle appliquée aux autres joueurs... Ce qui ne peut leur apprendre les petits détails propres à leur procurer les moyens de véritables «baroudeurs patentés», précise-t-il. A cet égard, Dalhoum nous confie que la préparation spécifique à laquelle son ancien entraîneur de l'époque Milan Kristic le soumettait repose surtout sur le côté physique, la vitesse en premier lieu, le placement et les tirs. C'est son souci quotidien à chacune des séances. «L'entraînement spécifique qu'il me consacrait, en compagnie de mes coéquipiers, Mohamed Khrouf et Aleya Sassi, nous a été bénéfique. Nous formions à l'époque un trio complémentaire et bien armé pour déséquilibrer les défenses adverses les plus huppées». Record absolu Dalhoum détient d'ailleurs des records de buts réussis en «Nationale» avec un total de 105 buts au cours de sa carrière qui s'est étendue sur neuf ans, de 1962, date de sa première apparition parmi l'équipe senior, alors qu'il n'avait pas encore atteint la catégorie junior, jusqu'en 1971, soit juste à l'issue du titre remporté en coupe qui est venu s'ajouter à celui du championnat. Un doublé historique qui a couronné sa carrière à l'issue de laquelle il a opté pour la fonction d'entraîneur... Dalhoum a, par ailleurs, remporté à deux reprises le titre de meilleur buteur de la «Nationale», du temps des monstres sacrés du football tunisien, comme Jedidi et Bayari du CA, Adhouma de l'ESS, Madhi et Chakroun du SRS, Sahnoun des 3 «S» et Garouachi (EMM). La première consécration comme meilleur buteur, il l'a remportée à sa deuxième saison avec les seniors, en parvenant à réussir la bagatelle de 22 buts sur les 22 rencontres qui sont disputées au cours de la saison. La «Nationale» comptait à l'époque douze clubs seulement, et non pas 16, comme c'est le cas actuellement. Une denrée rare Dalhoum pense que la meilleure solution pour surmonter cette inefficacité offensive qui pèse pour le moment sur la qualité de notre football consiste à former des entraîneurs spécialisés pour peaufiner les dispositions technico-tactiques des avants, de manière à les préparer au rôle qui leur est dévolu sur le terrain et qui est à son avis le plus délicat. «Un avant buteur est devenu une denrée rare chez nous, et même ailleurs», insiste-t-il.