Ouverture hier soir à la salle Le Colisée de la 18e édition des Journées théâtrales de Carthage sous les couleurs de l'Afrique et un hommage aux grands hommes du théâtre tunisien. Bleu est cette fois le tapis qu'on a déroulé pour les invités et les professionnels venus à l'ouverture officielle des JTC. Des invités venus essentiellement d'Afrique et du monde arabe pour célébrer cette grande kermesse du quatrième art. Pas de starlettes de télévision sur le tapis des JTC. Dans le monde du théâtre, il est impossible de s'autoproclamer acteur... Le métier exige beaucoup de sacrifice... Pas trop de flafla ni d'apparat non plus, mais beaucoup de retenue et de tempérance tout en restant dans l'ambiance de la fête. Remarquable ! En début de soirée, l'hommage sera rendu à Moncef Souissi avec une minute de silence après laquelle le public a reproché au présentateur Raja Farhat d'avoir oublié de citer Saïda Saray. Un court film documentaire est projeté ensuite pour résumer la vie et l'œuvre de Moncef Souissi. Hommage également à El Teatro qui fête cette année ses trente ans et la parole sera donnée à Taoufik Jebali qui a insisté pour que Raouf Ben Amor, Zeineb Farhat et Sabri Atrous, l'un des techniciens d'El Teatro, soient aux côtés de lui sur scène. L'intervention de Taoufik Jbali avec son style très particulier a arraché des applaudissements au public. «Félicitations, le théâtre n'a pas évolué depuis le temps..., lancera l'homme de théâtre, mais on espère que le ministère concerné ou ce que j'appelle les appareils de la culture nous encourage cette fois pour que le quatrième art évolue...». Mais le clou de la soirée fut le groupe de musique ivoirien «Ouirilili Linkin» qui a délivré une prestation extraordinaire sur une musique africaine pendant une vingtaine de minutes. Une musique à laquelle le public a réagi avec des envolées répétitives d'applaudissements. Une musique qui, pendant un moment, a plongé l'assistance dans l'univers de l'Afrique et de ses villages typés... La transition ne fut pas facile mais on assistera plus tard à un vibrant hommage rendu à Sghaïer Ouled Ahmed par la lecture de ses poèmes les plus connus par trois actrices de théâtre : Zahira Ben Ammar, Sonia Zarg Ayouna et Khadija Baccouche. Les invités se déplaceront après la cérémonie vers la salle Le Rio où il y aura la pièce d'ouverture «Le Radeau» de Syrine Gannoun et de Majed Abou Mattar.