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Karim Ben Salah (ex-dirigeant du CA) : «La gestion des infrastructures sportives n'a pas changé depuis les années 60 !»
Dossier : L'infrastructure répond-elle aux normes d'un championnat professionnel ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 12 - 2016

«La création de l'Office pour l'entretien des infrastructures sportives aurait pu résoudre tant de problèmes, cette proposition n'a pas pu voir le jour en raison d'une réticence au changement de la part de plusieurs intervenants dans le secteur».
En sa qualité d'ancien dirigeant ayant exercé plus de dix ans au Club Africain en tant que membre du bureau, chargé de l'infrastructure, Karim Ben Salah en connaît un rayon sur l'état des infrastructures sportives en Tunisie. Nous avons sollicité son avis pour nous en dresser le tableau général et nous apporter aussi des éclaircissements sur l'état du Parc A : «Plusieurs points méritent d'être cités et précisés à ce propos. Tout d'abord, sachez que la gestion des infrastructures sportives n'a pas changé depuis les années 60. Il y a eu certes un effort et une volonté manifeste volet planification et budgétisation des projets. Mais la réalisation est tout autre chose. Du point de vue technique et global, ces trois éléments précités sont généralement du ressort du ministère de la jeunesse et des sports avec le concours du gouvernorat et du ministère de l'Equipement. Sauf qu'une fois les ouvrages réalisés et réceptionnés dans les normes, surgit le plus grand problème relatif à l'exploitation, le manque, voire l' entretien quelconque qui devient du ressort de l'équipe exploitante ou des municipalités, les deux ne disposant ni de savoir-faire ni de budget conséquent dans ce cas d'espèce. A titre d'exemple, certaines municipalités disposent d'un budget de 10.000 DT pour la gestion des infrastructures sportives composées d'un terrain gazonné, d'une salle couverte et de deux terrains d'entraînement, alors que la moyenne pour l'entretien d'un terrain gazonné est de 50.000 DT! D'autre part ces entretiens sont généralement confiés à des ouvriers non qualifiés recrutés avec des salaires dérisoires et des connaissances limitées. En clair, au final, les seuls terrains qui sont assez bien entretenus restent Radès, El Menzah, Sousse, Sfax et à un degré moindre Béja, Monastir et Gafsa. C'est dire combien la volonté des tenants se heurte la plupart du temps à des problèmes d'ordre structurel comme le manque d'entreprises capables d'assurer l'entretien des infrastructures sportives, notamment les terrains gazonnés. Une entreprise doit être équipée de moyens matériels importants. Or, vu la réticence des équipes et des municipalité à entretenir convenablement ces aires de jeu, aucune entreprise ne pourrait amortir les coûts importants de ces équipements, vu l'absence de la demande par rapport à l'offre. D'autres tares reviennent avec insistance comme l'absence de techniciens qualifiés et de paysagistes spécialistes en surfaces gazonnées pour terrains de football. Vous savez, en 2012, il y a eu une proposition louable de la part du ministre des sports Tarak Dhiab pour créer «l'Office pour l'entretien des infrastructures sportives», qui aurait pu résoudre tant de problèmes, cette proposition n'a pas pu voir le jour en raison d'une réticence au changement de la part de plusieurs intervenants dans le secteur. Avec la création de cet office, la responsabilité serait pourtant définie, et l'on pourrait à terme déterminer nos besoins en matériel d'entretien et en personnel qualifié. Du côté des clubs et bien que le volet infrastructure figure parmi les points importants constamment cités par les dirigeants, la réalité est tout autre et l'engagement financier reste très limité par rapport aux budgets de plus en plus importants des clubs. Je peux rappeler que le ratio ne dépasse pas les 3% du budget total du club dans le meilleur des cas. J'ai personnellement eu à visiter certaines équipes de jeunes dans le pays. Or, le constat est affligeant. En clair, l'état des infrastructures qui leur sont destinées est déplorable. Il est impossible, sauf concours favorable, d'avoir des jeunes champions avec des moyens aussi limités, voire inexistants.
L'exemple du CA et la coopération tripartite
Au Club Africain, il y a eu des réalisations qui méritent d'être citées, vu que ce sont des modèles de coopération entre les clubs et l'Etat : tout d'abord, la rénovation de la salle Gorjani. Ce projet est un modèle de réussite et de coopération entre le ministère de la jeunesse et des sports, la municipalité de Tunis et le commissariat régional aux sports qui ont totalement transformé cette salle, passée de l'état vétuste et de délabrement à une enceinte moderne.
Reprise des vestiaires, second œuvre, chauffage, fluides, sanitaire, éclairage, un nouveau parquet, un nouveau tableau lumineux et une nouvelle toiture, les travaux d'aménagement ne sont pas arrêtés pour autant, et des aménagements pour les vestiaires, une salle de conférences, une salle de soin et de musculation, ainsi que des ouvrages divers ont été complétés par la Ligue des supporters clubistes. Ce projet illustre parfaitement la complémentarité qui doit exister entre les différents intervenants afin de réaliser et préserver ces acquis du sport tunisien. Enfin, un autre exemple est à méditer. En 2011, il y a eu le lancement d'études d'un ensemble de terrains pour sports collectifs par le ministère de la Jeunesse et des sports. Cette étude a englobé trois terrains de handball (dont un en revêtement synthétique), deux terrains de basket-ball (dont un en revêtement synthétique) et une aire de volley-ball avec des vestiaires et des locaux administratifs. Ce projet, dont le coût total a été estimé à 800.000 DT, est financé par le MJS à concurrence de 600.000 DT, le reliquat est du ressort du club pour achever les travaux restants. Actuellement, les travaux qui reviennent au MJS sont totalement achevés. Quand on veut, on peut !».


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