Les Béjaois n'ont réellement bougé que durant le dernier quart d'heure. Quant aux «Sang et Or», davantage d'application de leur part aurait rendu la note plus salée. Espérantistes et Béjaois ont livré un dernier joli quart d'heure, dimanche après-midi. Le reste du match était plutôt monotone, se jouant à sens unique. Commençons par l'équipe qui a donné du fil à retordre à son hôte du jour, du coup d'envoi jusqu'à l'ultime minute du temps additionnel. Les «Sang et Or» ont joué l'offensive, mais ont eu du mal à asseoir leur domination durant la première période. Certes, ils ont regagné les vestiaires à la mi-temps avec une petite avance d'un but, mais l'écart aurait pu être beaucoup plus large si Zaâbia et ses camarades avaient été plus solides sur leurs appuis. Par ailleurs, l'entraîneur «sang et or» n'a pas caché son mécontentement au sujet de la prestation de son équipe durant la première période de jeu : «Nous étions un peu brouillons durant la première mi-temps, à la sortie et à la conservation du ballon. Du coup, nous n'avons pas créé assez d'occasions pour faire prévaloir notre suprématie. Il n'y avait aucune raison pour que nous ne soyons pas suffisamment appliqués. En face, l'Olympique de Béjà s'est montré particulièrement prudent. Il disposait également de joueurs rapides à l'entrejeu et en attaque», a déclaré Ammar Souayah. Choix réfléchis, d'autres forcés... Après la pause, la prestation des deux protagonistes s'est beaucoup améliorée. La formule du 4-4-2 adoptée par Souayah est prometteuse, même si Zaâbia a encore du mal à entrer dans le moule. Le Libyen tarde à faire encore la paire avec Khénissi, mais ce n'est que question de temps, rassure le coach espérantiste : «Nous étions mieux appliqués en deuxième mi-temps et nous nous sommes créé beaucoup plus d'occasions. Le score aurait pu être plus large. Le seul point noir fut le but que nous avons encaissé. Concernant la paire Zaâbia-Khénissi, elle a mieux carburé lors du match précédent contre le Stade Gabésien. Zaâbia a encore besoin de temps de jeu pour que la mayonnaise prenne avec Khénissi. Par ailleurs, je profite de cette première phase pour expérimenter différents schémas tactiques en prévision du play-off», a-t-il souligné avant d'apporter des précisions sur les changements opérés au cours du match : «Je tiens à apporter des précisions sur les changements que j'ai opérés et qui n'ont pas été du goût des supporters : «Il fallait gérer les blessures. Coulibaly devait remplacer Sassi, blessé. Mais la blessure de Khénissi s'est avérée plus grave. J'ai décidé donc de faire entrer Jelassi pour préserver l'équilibre devant. Concernant Bguir, il a attrapé un rhume le matin du match», nous a confié Ammar Souayah. Lopez, un homme heureux, malgré tout ! La défaite n'a pas du tout fait rougir l'entraîneur béjaois, souriant lors de la conférence de presse d'après-match. Interrogé sur ses impressions sur le match, il s'est dit satisfait du rendement de ses joueurs : «D'abord, je voudrais féliciter l'Espérance de Tunis pour sa victoire. Je voudrais également féliciter mes joueurs pour le match qu'ils ont fait, car nous avons effectué une très bonne prestation. Marquer à l'extérieur contre un adversaire de la trempe de l'Espérance, ce n'est pas chose facile», a-t-il noté. Et quand on lui signifie que son équipe n'est sortie de sa réserve que durant le dernier quart d'heure, il affirme ne pas privilégier la carte de la prudence : «Je suis Espagnol. Ce n'est pas dans ma culture de jouer la défensive. Il fallait juste tâter le terrain durant la première mi-temps et étudier le jeu de l'adversaire. J'opte pour le jeu court et rapide, mais ce n'est pas si évident contre un adversaire de la trempe de l'Espérance», a conclu le technicien espagnol. Il est évident que Lopez Martinez a besoin encore de temps pour mieux connaître les rouages du football tunisien. Quant à Ammar Souayah, il semble, enfin, trouver ses repères en attendant que les automatismes s'améliorent.