L'expert en politiques agricoles, Fawzi Zayani, a déclaré ce vendredi 23 mai 2025, qu'il y avait eu une volonté ferme de fixer les recettes de l'Etat à 7 000 milliards de dinars lors de l'élaboration de la loi de finances pour 2025. Or, les prix étaient bas en décembre 2024, ce qui rendait les prévisions de revenus tirés de l'huile d'olive irréalistes. Il a souligné une baisse des prix mondiaux, précisant que l'huile d'olive tunisienne se vend à un tarif inférieur à celui pratiqué en Italie, en Espagne et dans d'autres pays producteurs. Lors de son intervention sur Express Fm, Zayani a noté que les prix avaient augmenté la saison précédente, affectant la consommation mondiale. Cela a conduit à une révision des politiques de vente et à une amélioration de la production, entraînant ainsi une baisse des prix. Il a signalé une légère amélioration concernant l'huile d'olive conditionnée, représentant environ 10 % des 180 000 tonnes exportées, la majorité étant vendue en vrac. Il a rappelé que l'huile conditionnée présente une forte valeur ajoutée, surtout en adoptant de nouvelles méthodes de promotion. Zayani a insisté sur la nécessité d'une présence dans les salons d'exposition pour vendre l'huile d'olive tunisienne, en collaboration avec l'Etat, les exportateurs et les acteurs privés. Il a jugé indispensable de s'implanter directement dans certaines régions de Chine, d'Inde et d'autres pays. Absence de stratégie de promotion Il a déploré l'absence d'une stratégie claire de marketing et de promotion, signalant une présence tunisienne faible dans les événements internationaux, ce qui empêche la Tunisie de se positionner comme le deuxième producteur et exportateur mondial. Il a aussi souligné que l'Afrique constitue un marché prometteur, tout comme d'autres régions, et que la Tunisie bénéficie d'avantages historiques et géographiques sous-exploités. Pour lui, promouvoir les produits agricoles revient à promouvoir la Tunisie et son tourisme. Il recommande de cibler de nouveaux marchés dans les années à venir, comme l'Afrique du Sud, l'Indonésie, le Brésil ou encore l'Argentine. Il regrette cependant l'absence de vision claire et renouvelée, affirmant qu'aucune stratégie n'a été développée, d'où une détérioration inévitable sur les marchés internationaux.