Deux patientes âgées ont été sauvées in extremis, mardi, grâce à la plateforme numérique "Najda TN", déployée récemment dans plusieurs hôpitaux tunisiens. Ce dispositif de coordination médicale a permis une prise en charge rapide et efficace de deux cas critiques de crises cardiaques survenues à Tozeur et à Médenine. Selon un communiqué du ministère de la Santé, une première patiente âgée de 74 ans a été transférée en urgence depuis Tozeur vers l'hôpital universitaire de Médenine, après avoir subi un infarctus aigu du myocarde. Grâce à la plateforme "Najda TN", qui a permis de mobiliser les services de secours et de cathétérisme en temps réel, elle a pu bénéficier d'une angioplastie couronnée de succès le jour même. Le même soir, une deuxième patiente âgée de 69 ans est arrivée aux urgences du même hôpital avec les symptômes d'une crise cardiaque sévère. Là encore, l'intervention rapide de l'équipe du service de cardiologie, guidée par la plateforme numérique, a permis une opération immédiate et efficace. Son état est désormais stable. Le ministère souligne que la plateforme "Najda TN", fruit d'un partenariat entre le ministère de la Santé, la Société tunisienne de cardiologie et chirurgie cardiovasculaire, et l'Instance nationale d'accréditation et d'évaluation dans le domaine de la santé, constitue un levier majeur pour le diagnostic précoce et la gestion rapide des cas critiques. L'hôpital universitaire de Médenine a été l'un des premiers établissements à adopter activement cette solution numérique. Le docteur Sami Melouchi, chef du service de cardiologie, affirme que cette innovation permet de rapprocher les soins du citoyen et d'améliorer leur qualité, en particulier dans le cas des infarctus, première cause de mortalité en Tunisie. La plateforme "Najda TN" permet aux médecins de suivre l'état de santé des patients en temps réel, dès leur inscription sur le système. Les données sont automatiquement transmises aux équipes de secours et aux unités de cathétérisme, garantissant une intervention immédiate. Une rapidité décisive, souligne le ministère, car dans les cas d'infarctus, chaque minute compte.