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«Nagy, toute une philosophie à part !»
Hassen baâyou (ancien avant-centre du ca)
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 12 - 2016

Les fans «rouge et blanc» le tiennent pour le bourreau de l'Espérance de Tunis, l'homme qui a décidé d'un tas de derbies. Hassen Baâyou remonte le fil du temps pour raconter l'atmosphère sulfureuse de ces rencontres au goût particulier et rendre hommage aux bâtisseurs du CA de la Belle époque : Nagy, Fabio et Lasram.
Il est des joueurs de football dits joueurs de club en raison du fait qu'ils sont excellents avec leur club et figurent même, comme des gloires, dans les annales du football, mais qui n'ont jamais fait partie ou brillé au sein de l'équipe nationale. Et là, on peut en citer des dizaines, voire beaucoup plus que cela dans notre football pour dépeindre ce phénomène inexpliqué.
Hassen Baâyou, l'ancien attaquant du CA qui a connu l'apogée de sa carrière dans les années soixante-dix, fait partie de cette catégorie-là.
Les fans du CA et ceux de l'Espérance ST garderont, à jamais, en mémoire les prouesses de cet attaquant racé qui parvenait souvent à faire la différence dans des derbies historiques. C'est qu'il était tout simplement la «bête noire» des «Sang et Or». Pourtant, sa titularisation avec l'équipe fanion de Bab Jedid n'était jamais acquise d'avance. La concurrence était tellement rude que Hassen Baâyou entrait toujours en compétition avec feu Mohamed Salah Jédidi dont la carrière touchait à sa fin ou avec Moncef Khouini et Abderrahmen Nasri, deux coéquipiers qui avaient à peu près son âge et qui faisaient, à l'époque, les beaux jours du grand club tunisois, avec les Attouga, Chaïbi, Rahmouni, Bouajila et consorts.
«L'avantage que j'avais par rapport à tous ces grands joueurs, c'était ma réussite individuelle dans plus d'un match contre les grands clubs, notamment contre l'Espérance. Je constituais une carte gagnante, voire un atout majeur que mes entraîneurs savaient user dans les moments cruciaux pour forcer la décision dans une rencontre dont l'issue est quasi incertaine aussi bien pour nous que pour nos coriaces adversaires.
«Non à l'autoritarisme des présidents de club»
Paradoxalement, Hassen Baâyou est né un certain 21 août 1949 dans le fief même du rival de toujours du CA, c'est-à-dire à Bab Souika. «Mais à peine dépassé l'âge de dix ans, ma famille a déménagé au quartier de Bab Jedid, plus exactement à la rue Abba. Du coup, je suis devenu le voisin de la gloire feu Tahar Chaïbi avec lequel j'ai grandi et qui m'a encouragé à m'inscrire dans la catégorie «cadets» du CA. Bien sûr, comme tous les footballeurs de cette période, on respirait football à tel point qu'en dehors des séances d'entraînement avec le CA, on jouait dans les quartiers et les terrains vagues (batha) pas moins de trois heures par jour. On n'est jamais rassasiés de matches entre quartiers dans toutes les contrées de la capitale et sa banlieue».
Intégré au sein d'un groupe clubiste composé d'une pléiade de glorieux joueurs ayant écrit leurs noms en lettres d'or dans l'histoire du football tunisien, Hassen Baâyou s'est adjugé un palmarès très honorable. «J'ai été trois fois champion de Tunisie (1973-1974 et 1979), j'ai remporté la Coupe de Tunisie quatre fois (1970, 1972, 1973 et 1976), en plus de plusieurs consécrations à l'échelle maghrébine dont les compétitions étaient très prisées à l'époque. Ma contribution dans les superbes et mémorables sacres clubistes n'étaient pas des moindres.
Mais les moments forts restent mes buts contre les grands rivaux du CA, plus particulièrement l'EST devant laquelle j'ai réalisé un hat-trick lors de notre large victoire (5-2) en 1977».
Humilité et dévouement
A la question de savoir quels sont les entraîneurs et les responsables qui l'ont marqué dans sa carrière, Hassen Baâyou souligne qu'«incontestablement, André Nagy reste le meilleur entraîneur de tous les temps ayant exercé en Tunisie. Avec lui et après l'apport non moins fructueux de l'Italien Fabio Roccheggiani, le Club Africain a connu un long règne marqué par la manière tout à fait impressionnante de l'avis de tous les férus de football, même ceux qui n'aiment pas le CA parmi eux. Nagy était toute une philosophie à part, axée à la base sur le strict respect de l'éthique et de la tactique. Avec lui, le sérieux, la rigueur et le professionnalisme, le vrai, étaient les mots d'ordre que chaque joueur devait se mettre toujours à l'esprit».
Côté direction du club, beaucoup de présidents ont forcé le respect au CA grâce à leur perspicacité et à leur art de diriger. «Du temps de Azzouz Lasram, par exemple, les autres dirigeants autour de lui œuvraient en symbiose et sans entraves, car le respect des engagements envers les joueurs, côté primes par exemple, facilitait beaucoup la tâche des responsables et permettait aux joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes. Les présidents d'antan étaient entourés d'une aura particulière tellement leur attitude imposait le respect parce qu'elle n'était pas entachée d'aucun autoritarisme ni une quelconque arrogance».
Pour Hassen, tout doit être restructuré sur de nouvelles bases avec de sérieuses initiatives consistant à marcher sur les traces de ceux qui ont écrit l'histoire glorieuse de notre sport avec humilité et dévouement, sans aucune arrière-pensée...


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