Victime d'un AVC début octobre à Yaoundé, Rigobert Song a pu quitter l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Dans L'Equipe, l'ancien capitaine des Lions Indomptables revient sur ses trois derniers mois au cours desquels il a failli s'éteindre avant de se remettre sur pied, sans quasiment aucune séquelle.Moins de trois mois après l'accident vasculaire cérébral (AVC) avec rupture d'anévrisme début octobre, dont il a été victime à Yaoundé (Cameroun), Rigobert Song a pu quitter l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. L'ancien capitaine de la sélection camerounaise, qui n'a presque aucune séquelle, y retourne désormais seulement deux fois par semaine pour poursuivre sa rééducation. Dans les colonnes de L'Equipe, l'ancien défenseur de Metz, Lens, Liverpool ou encore du Galatasaray, est revenu sur ses trois derniers mois, de son AVC à sa reconstruction. «Si ma porte avait été fermée, c'était terminé» «J'étais devant la télé à l'étage de ma maison à Yaoundé et j'ai ressenti un gros coup de fatigue, commente Song. J'avais laissé ma porte ouverte parce que quelqu'un devait venir. Si ma porte avait été fermée à clé, c'était terminé. Ma chance, c'est d'être tombé sur le côté, donc ma langue sortait. Ma tension était à 25 et tout a explosé dans ma tête» «Dans le coma, j'ai tout arraché» Song, raconte ensuite la détermination dont il a fait preuve alors qu'il était dans le coma : «Dans le coma, c'était comme un rêve. J'ai vu ma famille partie qui me disait : «Tu fais quoi ici ? Tu dois rentrer». J'ai commencé à me débattre. J'étais attaché mais j'ai tout arraché. J'avais une puissance incroyable. Quand le médecin me voit aujourd'hui, il me dit : «Monsieur Song, on a eu des cas mais vous êtes exceptionnel. Sur quarante cas, trente sont partis et les dix qui restent ont des séquelles. Vous êtes impressionnant»». «Quand je suis sorti du coma, je faisais 60 kg» «Quand je suis sorti du coma, je faisais 60kg. Comment un homme armé physiquement comme moi en est arrivé là ? Ma chance a été de faire des progrès de jour en jour. Aujourd'hui, j'en suis à 65kg. Au début, je ne pouvais pas parler. Aujourd'hui, quand on me voit, on ne peut pas imaginer comment j'étais. Quand je fais de la rééducation, aujourd'hui, je veux aider les autres car je sais ce que c'est. Je suis vraiment revenu de très loin. Les choses peuvent très vite changer. Je le sais encore plus aujourd'hui, car je suis un miraculé», conclut-il.